Bonjour à toutes et tous ! Cela fait un moment que je veux vous parler de ce livre de Betty Edwards, Dessiner grâce au cerveau droit, qui a intégré ma bibliothèque en 2021. J’attendais d’en avoir terminé les exercices, mais je ne les ai toujours pas repris donc je me suis dit que nous allions nous en passer.
J’ai entendu parler de ce livre par Anne Solange Tardy (aquarelliste botanique et professeure du club d’aquarelle que j’ai rejoint au mois de novembre de cette année), qui disait que ce livre avait bouleversé toutes ses certitudes vis-à-vis du dessin. Malgré son prix tout à fait prohibitif (39,90 €), je me le suis offert et j’ai commencé à en faire les exercices à l’été 2021. J’ai bien avancé et il ne me reste plus que deux leçons à faire : le portrait de profil, puis l’autoportrait, mais je ne prends pas le temps de m’y remettre depuis deux ans…
Je peux néanmoins vous donner mon avis sur une bonne partie du livre et vous montrer ma progression alors même que je me suis arrêtée en cours de route. Je trouve que les photos parlent d’elles-mêmes. Comme pour Anne Solange, ce livre a vraiment débloqué ma façon de dessiner ces deux dernières années. Sans que ce soit plus facile, j’arrive tout de même mieux à atteindre le résultat que je cherche lorsque je dessine d’après modèle.
Le contenu de Dessiner grâce au cerveau droit
Le postulat de ce livre est simple : savoir dessiner c’est d’abord et avant tout savoir regarder. Et comme pour n’importe quelle activité, savoir regarder est une chose qui s’apprend.
Le livre a pour objectif d’apprendre à dessiner à n’importe qui, y compris quelqu’un·e qui prétendrait ne pas savoir dessiner. Je suis absolument convaincue que c’est parfaitement possible, à deux conditions : en avoir envie et conséquemment y consacrer du temps. Parce que ce n’est pas un apprentissage rapide ou facile. Observer et dessiner exactement ce que l’on voit est une pratique de toute une vie et je pense que c’est prendre conscience de ça qui permet d’avoir un rapport plus apaisé à ce que l’on produit.
Le livre se découpe en grandes leçons avec beaucoup d’exercices très bien guidés. En ce qui me concerne, je savais déjà à peu près dessiner, mais je n’avais jamais vraiment eu d’apprentissage académique donc si j’avais connaissance de certaines notions (comme la perspective), j’en ignorais d’autres (comme le travail des valeurs).
Betty Edwards commence par vous demander de faire 3 dessins jalons avant de commencer les leçons. Ils doivent servir à vous montrer votre progression une fois les leçons finies et c’est une excellente idée. Personnellement je trouve bluffant de comparer mes dessins d’avant les exercices avec ce que je produis aujourd’hui. Les leçons s’intéressent ensuite entre autres et successivement aux contours, à la perception des espaces, à la perception des relations entre les choses, au portrait puis à la perception des ombres et de la lumière. C’est un livre très dense et les exercices mériteraient sans doute d’être refaits plusieurs fois (ce que je n’ai pas fait).
L’apprentissage de l’observation passe par ce que Betty Edwards appelle la mobilisation de notre cerveau droit, c’est-à-dire la partie qui se focalise sur la perception des formes et non celle qui conceptualise. Ainsi, les premiers exercices nous font dessiner à l’envers pour nous focaliser sur les lignes et non sur ce qu’elles représentent. Cela aide notamment à mieux respecter les proportions.
Je ne sais pas si ce qui est dit dans le livre sur le fonctionnement cognitif est juste ou pas d’un point de vue scientifique (apparemment les études récentes sur le cerveau tendraient à dire le contraire), mais cela n’a aucune importance puisque l’objectif ici est d’apprendre à dessiner en pratiquant des exercices et que ces derniers sont efficaces, cerveau droit ou pas.
Bref, vous l’aurez compris, c’est un livre marquant pour moi, même si je pense que des cours de dessin en présentiel avec un professeur exigeant vous permettront d’obtenir un résultat équivalent. L’avantage de ce livre est qu’il offre la possibilité de commencer à des personnes qui sans doute se trouvent trop débutantes pour oser franchir le seuil d’un cours de dessin. En cela, si vous avez toujours rêvé de dessiner sans l’oser et en croyant que vous n’en êtes pas capable, je pense que ce livre pourrait vous faire beaucoup de bien. Vous en êtes capable, c’est certain.
Je m’arrête là pour cette petite revue. N’hésitez pas à me dire si vous connaissiez déjà le livre de Betty Edwards. Je pars en vacances dans un endroit avec une connexion internet incertaine donc je ne sais pas trop quand je republierai, mais je vous donne rendez-vous dans tous les cas pour le bilan de fin d’année à la fin du mois. Je vous souhaite une bonne semaine et de belles fêtes de fin d’année. À bientôt !