Une blouse Edda de Fibre Mood

Bonjour à toutes et tous ! Me revoilà avec le dernier projet sorti de sous ma machine : une blouse d’après le patron Edda de Fibre Mood.

Je ne suis pas une adepte de Fibre Mood : je suis peu cliente des magazines en général et le stylisme de celui-ci ne m’emballe jamais beaucoup, mais à l’été 2021, j’ai eu un coup de cœur pour plusieurs modèles du numéro 15 et j’ai décidé de l’acheter. Trois ans plus tard, j’ai enfin trouvé l’occasion de coudre l’un de ces modèles. Le voici donc.

Un coupon de lin vert de chez Mars’elle fabrics

Il se trouve que j’avais dans mon stock un morceau de lin vert, acheté il y a un peu moins d’un an à l’occasion d’une vente de coupons de Mars’elle parce que mes copines de tricot-thé m’avaient offert une carte cadeau pour mon anniversaire. Je fais rarement ça, mais j’avais acheté le coupon sans avoir pour lui de projet en tête, il attendait donc patiemment dans mon stock depuis lors.

Je fais très attention à ne pas stocker trop de tissu, tout simplement parce que je n’ai pas la place et que même si mon stock se situe dans un placard fermé, je n’aime pas savoir qu’il déborde (l’encombrement est une chose que je vis assez mal). Tous les ans, portée par le défi « Réduis ton stock » de Thread&Needles, je cherche donc à coudre à partir de mon stock et à écouler des coupons qui sont parfois là depuis très longtemps.

J’ai d’abord hésité à coudre un top Byzance de Maison Fauve à ma mère, mais j’aimais trop la couleur de ce coupon et j’avais envie de le garder pour moi (je suis de la team égoïste), j’ai donc cherché dans ma bibliothèque de patrons ce qui pourrait convenir pour un coupon d’1,50 mètre et je me suis souvenue de ce numéro de Fibre Mood et du modèle Edda, qui pouvait aisément être transformé en blouse.

J’ai coupé ce projet fin juin, mais j’ai eu une très mauvaise surprise en positionnant mes pièces de patron : mon coupon ne faisait pas 1,50 mètre comme il l’aurait dû, mais 1,10 mètre et il était coupé de travers en prime. Je suppose qu’il s’agit d’une erreur d’étiquetage au moment de la vente de Mars’elle, mais ça m’a quand même un peu énervée. Comme je m’en suis aperçue plusieurs mois après l’achat et que j’ai à peu près réussi à faire rentrer mon projet dans mon tissu, je n’ai pas contacté Mars’elle, mais je peux vous donner un conseil à la suite de cette mésaventure : vérifiez systématiquement le métrage de vos commandes à réception de celles-ci. ^^

Bref, j’ai quand même réussi à couper ma blouse Edda et… j’ai mis plus d’un mois à la coudre.

Coudre la blouse/robe Edda de Fibre Mood

Je suis partie en vacances et à mon retour en Provence, la chaleur ne m’a pas du tout motivée à me remettre à la couture. J’ai procrastiné, j’ai coupé un autre projet (encore non cousu) et, comme je n’aime pas avoir plusieurs projets en cours, je me suis forcée à la discipline et j’ai fini par me mettre derrière ma machine à coudre par petites portions matinales en empruntant le fer à repasser de mon compagnon (parce que sortir ma centrale vapeur en ce moment me démotive largement).

Edda ne présente pas vraiment de difficulté si ce n’est la patte de col, indispensable si l’on veut pouvoir passer la tête dans l’ouverture. J’ai découvert que l’édition française du magazine ne contenait aucune instruction écrite, mais uniquement des schémas, ce que j’ai trouvé un peu agaçant. Les instructions sont téléchargeables « gratuitement » sur le site de Fibre Mood, mais il faut en fait créer un compte sur le site donc je n’appelle pas ça un téléchargement gratuit, d’autant plus que j’ai quand même payé 12,50 € mon numéro…

Bref, je n’avais pas envie de créer un compte sur le site et j’espérais pouvoir me contenter des schémas, globalement plutôt clairs, mais je n’ai rien compris au montage dessiné de la patte d’épaule. En désespoir de cause, j’ai créé mon compte sur le site, je n’ai pas trouvé d’instructions en français donc j’ai téléchargé celles en anglais et je me suis aperçue que sans texte écrit, c’était absolument impossible de comprendre les schémas puisqu’ils introduisent une feuille de papier et du scotch double face sans aucune explication. Avec les explications écrites, c’était limpide et j’ai pu poursuivre mon projet sans difficulté.

Cette patte d’épaule n’est en fait pas très compliquée à coudre, mais le montage ne paraît pas très intuitif donc il peut être un peu déstabilisant. Une personne sur Instagram m’a demandé de prendre des photos des étapes de montage de cette patte d’épaule parce qu’elle avait rencontré des difficultés donc je m’exécute en espérant que cela puisse être utile.

La patte de boutonnage ferme à l’aide de brides à couper dans le tissu (la pièce est comprise dans le patron), mais je n’avais pas assez de place dans mon coupon et j’ai dans mon stock un vieux rouleau d’extra fort vert exactement de la couleur de mon tissu donc je l’ai replié en deux, cousu et utilisé en guise de bride.

Les instructions conseillent de positionner le ruban de bride sur un scotch double face lui-même posé sur une feuille de papier, puis de positionner tout ça sur la pièce de devant avant de le fixer par une couture, mais je trouvais toutes ces étapes très fastidieuses et j’avais la flemme de partir en quête de scotch double face, j’ai donc fait le tracé sur ma pièce de devant au stylo effaçable à la chaleur et, à l’ancienne, j’ai épinglé ma bride directement sur mon tissu avant de la coudre : notez que ça n’a posé aucun problème.

Je précise ici que normalement le boutonnage se situe sur l’épaule gauche, mais je n’y avais pas fait attention et comme je trace toujours mes pièces sur l’envers de mon tissu, mon boutonnage se retrouve sur l’épaule droite, ce qui, honnêtement ne me gêne pas.

Une fois les brides en place et la pièce n°7 cousue par dessus, on s’occupe de la partie dos qui accueille les boutons. L’épaule est ensuite assemblée et surjetée en prenant ensemble les deux pattes de boutonnage qui se positionnent ensuite parfaitement.

J’ai trouvé que les finitions proposées étaient très propres au niveau de l’encolure. Normalement il n’y a qu’une ligne de surpiqûre et non pas deux, mais une partie de ma patte de boutonnage ne s’est pas bien positionnée quand j’ai posé le biais donc j’ai préféré faire une piqûre à ras pour sécuriser le tout.

Pour les boutons, j’ai pioché dans mon stock et sélectionné ceux de ma combinaison Vipère, que j’avais commandés en grande quantité chez Ma fabrique de boutons.

Je suis vraiment contente du résultat de cette petite blouse dont j’aime beaucoup les manches. Je vous mets en garde toutefois contre l’ouverture de tête que je trouve assez serrée. Impossible de garder mes lunettes sur mon nez pour l’enfiler alors que je n’ai pas spécialement une grosse tête.

Cette blouse Edda correspond vraiment au genre de vêtements que j’ai envie de me coudre en ce moment pour sortir. Autant je supporte mal la chaleur et je porte des vêtements sans manches quand je suis chez moi, autant je fais très attention à me protéger du soleil pour aller dehors et plutôt que me tartiner de crème solaire de la tête au pied, je préfère exposer ma peau le moins possible, d’où mon choix de vêtements aux manches assez longues.

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Voilà pour ce premier projet issu de Fibre Mood. L’expérience est positive donc j’espère pouvoir un jour me coudre les autres modèles qui me plaisent dans ce numéro 15. Avant de pouvoir m’y mettre cependant, il va falloir sérieusement diminuer mon stock ! Je vais donc m’atteler dès demain à la couture d’une robe années 1940 dans un vieux coupon à fleurs. Les pièces sont coupées et la robe doit être terminée pour le 25 août car j’ai prévu de la porter à l’occasion de la commémoration de la Libération d’Avignon à laquelle je vais participer avec l’association Coudre l’Histoire. À bientôt pour un peu de costume vintage donc.