Couture d’automne (partie 1) : une chemise, une blouse et un ensemble de sport

Couture d'automne partie 1 - Lucie Choupaut

L’automne est une saison où je me sens toujours prise d’une frénésie de couture. Comme je couds assez peu en juillet/août, j’ai envie de me rattraper à la rentrée et d’avancer sur tous les projets auxquels je n’ai pas eu le temps de me mettre plus tôt dans l’année. Au mois d’octobre, j’ai donc cousu à un rythme beaucoup plus soutenu que les publications bi-mensuelles du blog, je vais donc regrouper plusieurs projets dans cet article et je ferai de même la prochaine quinzaine.

Dans cette première partie d’article consacré à mes projets couture de l’automne, je vais donc vous parler de LA chemise d’Atelier Brunette, de la blouse Edda de Fibre Mood et d’un ensemble de sport, composé d’une brassière du livre Mon atelier lingerie et du legging Moöve d’Ivanne S, que je cousais pour la première fois. C’est parti !

LA chemise d’Atelier Brunette pour le concours T&N

En février dernier, je me suis rendue à des puces couturières où j’ai acheté énormément de coupons (principalement pour coudre des gilets historiques à Romain), dont un coupon de viscose rayée d’1,60 m dont je ne savais, à vrai dire, pas quoi faire, mais il ne coûtait que 3 € et j’aimais ses larges rayures fuchsia. Quand je suis partie à la recherche d’une idée de projet pour ce coupon, ce sont mes copines de couture qui m’ont suggéré une chemise, et je me suis rappelée un patron qui me faisait de l’œil depuis longtemps, celui de LA chemise de la marque Atelier Brunette. J’ai du mal à résister aux patrons de chemise, plus encore quand ils proposent des détails intéressants. Là j’aimais beaucoup les découpes des manches devant et le côté oversize et je me suis dit que ça rendrait certainement très bien avec les rayures de mon tissu.

chemise en viscose rayée Atelier Brunette

Je ne me serais sans doute pas lancée si vite dans le projet si Thread & Needles (site dont je suis rédactrice) n’avait pas lancé son concours annuel sur le thème des chemises. À chaque concours, les membres de la rédaction proposent des exemples de réalisations pour inspirer les participant·es et je suis en général très mauvaise à ce jeu, ayant beaucoup de mal à coudre sous contrainte de thème et de temps. Mais là c’était une chemise, j’avais déjà le projet et tout ce qu’il me fallait sous la main, je me suis donc lancée.

dos de la chemise en viscose rayée Atelier Brunette

J’ai coupé une taille M, ce qui a été assez complexe parce qu’1,60 m, c’est trop peu pour ce patron, assez gourmand en tissu. J’ai eu beau m’acharner à essayer plein de combinaisons de Tetris sur mon coupon (avec l’aide de Romain en prime), impossible de faire rentrer toutes les pièces. J’ai donc réfléchi à ce dont je disposais dans mes chutes pour faire éventuellement des pièces contrastantes et je me suis rappelée l’existence d’un tencel bleu utilisé pour coudre la combi Félicie de mon amie Julie. Il ne m’en restait pas beaucoup, mais j’ai pu couper le pied de col et la patte de boutonnage pour un petit effet cravate.

Côté couture, je n’ai rien de particulier à dire sur ce patron, que j’ai trouvé très intéressant. La forme inhabituelle des pièces demande un peu de concentration pour ne pas se tromper de sens, mais tout s’est bien passé. Notez que le patron propose deux versions, une pour tissus rayés (celle que j’ai faite, qui sépare les manches dos du buste dos) et une pour tissu unis et à carreaux qui propose une seule pièce pour le buste et la manche dos.

chemise Atelier Brunette sortie du pantalon

Quand j’ai eu fini de tout assembler, mon cher et tendre m’a fait remarquer que je m’étais cousue un drapeau américain et m’a suggéré de coudre des boutons en forme d’étoile. J’ai vraiment envisagé cette option, mais n’ayant pas de boutons en forme d’étoile dans mon stock, je me suis rabattue sur des boutons en plastique rose à défaut d’autre chose.

Le projet m’a coûté en tout 14 €, ce qui est très raisonnable pour une chemise aussi cool. J’aime beaucoup son style, je la trouve très agréable à porter (notamment parce que l’encolure n’est pas trop serrée), bref un patron que je referai avec plaisir en satin de coton dès que l’occasion se présentera.

Une blouse Edda dans un tissu Tissoeurs éditions

La blouse Edda (initialement une robe du n°15 de Fibre Mood) est un vêtement que j’ai déjà cousu en lin l’année dernière et que j’aime énormément porter en été. Je trouve sa coupe très flatteuse, elle est bien couvrante pour protéger la peau du soleil tout en étant légère. Bref, un modèle tellement aimé et porté qu’il méritait une deuxième version dans un tissu plus clair.

blouse Edda en percale de coton imprimée Tissoeurs

Au début de l’année, Miio, dont je suis le blog depuis plusieurs années, a créé une marque de tissus en impression à la demande à partir de motifs textiles des années 1920 et 1930 retrouvés dans son grenier familial. En tant que grande fan de la mode des années 1920, je ne pouvais que m’intéresser à ce projet (j’avais d’ailleurs publié une interview de Solène sur Thread & Needles) et je suis avec attention chaque nouvelle collection. Le motif meringue cassis de la collection été m’avait tapé dans l’œil et j’ai profité d’une commande de lycra sport imprimé (voir plus bas) pour ajouter un mètre de percale dans ce motif meringue pour une blouse Edda.

vue de dos de la blouse Edda en percale de coton imprimé Tissoeurs

Je savais qu’un mètre serait un peu juste pour faire rentrer toute la blouse et je m’étais dit que je pourrais toujours raccourcir un peu les manches, mais je n’ai pas eu besoin de le faire parce que les tissus Tissoeurs sont imprimés sur une toile blanche avec des marges d’impression (blanches donc) et j’ai eu l’idée d’utiliser ces marges pour garder toute la longueur de manche prévue dans le patron. Je trouve que le résultat fonctionne assez bien avec seulement un mètre de tissu. Je suis ravie d’avoir limité le coût de ce projet à 20,90 €.

blouse Edda en percale de coton imprimée sortie du pantalon

J’ai cousu une taille S/38 comme pour ma première version et je me suis aidée des photos détaillées que j’avais prises dans mon précédent article pour la pose de la patte de boutonnage, seul point un peu technique du modèle. Cette fois, j’ai fait la patte du bon côté, mais je trouve que j’ai moins bien réussi la couture des brides et je ne suis pas contente de mon choix de boutons. J’ai puisé dans mon stock comme j’ai pu, mais je pense que des boutons un peu plus gros et turquoise rendraient mieux. À l’occasion je les remplacerai peut-être.

dos de la blouse Edda en percale de coton imprimée sortie du pantalon

Il s’agit davantage d’un projet estival qu’automnal donc je n’ai pas eu beaucoup l’occasion de la porter avant que les températures fraichissent, mais je suis très contente de l’avoir intégrée à ma garde-robe pour le printemps prochain.

blouse Edda en percale de coton imprimé Tissoeurs

Un ensemble de sport : brassière et legging Moöve

Dernier projet de cette première partie de mes projets couture d’octobre, un ensemble de sport qui m’a demandé pas mal de travail. Je me suis remise sérieusement au sport l’année dernière grâce à une association de mon village et je fais maintenant entre 2 et 3 heures d’entraînement par semaine. Or, j’étais assez pauvre en tenues de sport du commerce, les miennes étant vraiment vieilles et fatiguée et la gestion des lessives un peu tendue. Je me suis dit qu’il serait plus confortable de me faire une deuxième tenue complète et quand j’ai vu que le lycra sport faisait partie des bases proposées par Solène chez Tissoeurs éditions, j’ai trouvé que c’était une bonne occasion de passer commande avec un motif de la toute première collection qui me plaisait beaucoup et que je voyais très bien en tenue de sport (le corail cétoine).

Côté patron, j’avais déjà cousu plusieurs fois la brassière de sport du livre Mon atelier lingerie de Milena Sevette donc je me suis à nouveau tournée vers elle. Le patron est déjà coupé (en taille 42 pour le devant et en taille 40 pour le dos) et j’ai fait des progrès en pose d’élastique donc c’est un projet sur lequel je suis plutôt rapide. Là j’ai en plus était aidée par le tissu parce que le lycra sport ne roulotte pas, contrairement aux jerseys que j’avais cousu jusqu’à maintenant et franchement, ça change la vie.

ensemble de sport brassière et legging Moöve vu de devant

Notez en revanche que comme le lycra sport de Tissoeurs est imprimé sur base blanche, le tissu blanchit un peu quand il est très étiré. À garder en tête si cela vous dérange.

Pour le bas, ayant déjà cousu le legging du livre Coudre le stretch de Marie Poisson et n’étant vraiment pas convaincue par son confort, j’ai décidé de me tourner vers le patron Moöve d’Ivanne S., plus travaillé et avec différentes options de finitions. Ici j’ai cousu la version avec gousset et ceinture large soutenue par de la laminette (à défaut, j’ai mis un élastique plat, mais la laminette aurait été mieux).

vue de dos de l'ensemble de sport brassière et legging Moöve d'Ivanne S

C’était ma première expérience avec un patron d’Ivanne S. et j’ai été un peu déstabilisée par la profusion d’explications, mais il faut reconnaître qu’on est vraiment pris par la main. J’ai trouvé le livret très bien expliqué et ça m’a incitée à m’appliquer, notamment en faisant les finitions ++ proposées par la créatrice. Malheureusement, mes surpiqûres ne sont pas très réussies. J’ai probablement fait un point zigzag trop serré et ça godaille un peu, mais ça ne se voit pas quand je porte le legging et ça s’est un peu lissé après le premier passage en machine.

J’ai cousu une taille 42 à la taille qui rejoint le 40 au niveau des hanches sans modification pour cette première fois. J’avais un peu peur de me lancer directement dans mon beau tissu en ne sachant pas s’il y aurait des ajustements à faire, mais ça va. Il faudrait en effet que j’ajuste un peu la fourche (raccourcir la fourche devant et allonger la fourche dos) pour ma prochaine version, mais celle-ci est tout à fait portable. J’ai fait plusieurs séances de sport avec (principalement du pilates) et tout se passe bien donc je suis satisfaite. En outre, je porte toujours un t-shirt ou un débardeur par-dessus la brassière parce que je n’ai pas envie de montrer mon ventre donc ça permet aussi de dissimuler si la ceinture du legging descend un peu trop, mais la taille est suffisamment haute pour limiter les risques.

tenue complète de sport avec débardeur
Tenue en situation portée avec mon vieux débardeur du commerce

Je suis vraiment ravie de cet ensemble, qui m’a coûté en tout 67,40 € (j’avais commandé 2 mètres du tissu et il est onéreux), mais il me reste certainement de quoi faire un deuxième ensemble avec un legging un peu plus court pour l’été, ce qui est très chouette. Il ne me reste plus qu’à me coudre quelques t-shirts et débardeurs supplémentaires pour porter avec.

En tout cas, je ne vous raconte pas comme je suis contente d’être capable de me coudre mes propres tenues de sport ! Ce n’est vraiment pas quelque chose que j’aurais cru quand je me suis lancée dans la couture de toute ma garde-robe en 2017 et c’est extrêmement gratifiant.

ensemble de sport en lycra Tissoeurs éditions

Voilà pour cette première partie de mes projets couture d’octobre, j’espère que cela vous aura intéressé·e et donné des idées. Je vous donne rendez-vous pour la suite la prochaine quinzaine, avec au programme : deux robes et un body. D’ici là, bonne semaine !

Illustration en couleurs "Autoportrait couture d'automne"
Autoportrait couture d’automne © Lucie Choupaut – tous droits réservés

Lucie Choupaut

Illustratrice passionnée de travaux d'aiguilles et d'histoire du costume, je vous propose une promenade dans mon univers créatif.

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