Coudre mes chutes : un sac à main Cirri

sac à main Cirri de République du Chiffon - Carnet de recherches de Lucie Choupaut

Bonjour à toutes et à tous ! Me revoilà avec un peu de couture moderne car j’ai récemment passé sous le pied de ma machine à coudre les pièces d’un sac à main proposé par République du Chiffon, j’ai nommé Cirri.

Le sac à main Cirri

Je ne sais plus très bien quand la créatrice de République du Chiffon a sorti ce patron de sac à main Cirri (peut-être l’été dernier ?), mais de mémoire je l’ai acheté tout de suite. Je n’avais en effet plus de sac à main après mon déménagement et je me suis aperçue que c’était quand même bien utile.

Entre temps j’avais aussi acheté le kit du sac Léonard de Chouette Kit, dont je vais vous reparler brièvement ici, et qui ne m’avait pas vraiment donné satisfaction. Le patronage très simpliste était seulement dessiné en miniature sur le pas-à-pas et il fallait le tracer soi-même sur ses tissus, aucune finition n’était prévue à l’intérieur du sac et j’avais dû ajouter ma doublure moi-même. Bref, pas du tout emballée par ce modèle, d’autant que ma réalisation laissait un peu à désirer.

sac à main Léonard Chouette Kit
Le sac à main Léonard de Chouette Kit en question

Or, c’est vraiment autre chose avec Cirri. On a affaire à un vrai patronage réfléchi, différentes poches – une poche zippée au centre et deux grandes poches à l’extérieur pour un accès direct. Une petite poche en plus dans la poche intérieure zippée… -, bref un vrai boulot de créatrice de patron.

Le sac est petit, mais bien conçu et pratique pour retrouver ses affaires – moi qui perds toujours les miennes -, il est vraiment super.

sac à main Cirri terminé
Mon sac Cirri terminé !

On sent en revanche que la créatrice lui a fait subir moins de tests que ses patrons habituels car il y a davantage de coquilles dans les explications, mais rien de vraiment gênant pour la compréhension. Je ne dirais pas que le patron est facile. J’ai un peu bloqué sur certaines étapes, ne comprenant pas les explications, mais en suivant mon instinct finalement tout s’est bien passé.

J’ai deux réserves à noter cependant si je refais un jour ce modèle. La première c’est le métrage indiqué du passepoil. Le patron indique 1 mètre de passepoil dans les fournitures nécessaires. J’en avais pour ma part 104 cm et j’ai trouvé ça un peu juste pour bien faire dépasser les bords et garantir qu’il soit pris dans les coutures. Par précaution je pense que je prendrais 110 cm la prochaine fois.

La deuxième réserve concerne la couture de la bandoulière. Dans le patron il est prévu d’assembler la totalité du sac et de coudre la bandoulière sur les côtés à la fin. Or, je ne vois pas tellement comment on peut piquer proprement à la machine sur les côtés une fois le sac assemblé. D’ailleurs, je ne m’y suis pas risquée et j’ai préféré faire des points arrière à la main. Par ailleurs, je suis un peu mitigée sur le rendu de cette bandoulière à l’endroit de la fixation. Ce n’est pas très net et je crois que ça mériterait des patchs brodés pour cacher cette couture un peu moche.

côté de la bandoulière du sac Cirri
Vous le voyez, la base de la bandoulière n’est pas terrible…

Si c’était à refaire je pense que je prendrais les côtés de la bandoulière directement dans la couture du fond du sac au bord de la fermeture éclair pour que la finition soit plus propre, ou alors j’insérerais à cet endroit des brides pour pouvoir l’y fixer plus facilement. Bref, je pense que ce détail là est à améliorer.

Un projet idéal pour les chutes

L’avantage principal de ce sac était pour moi de pouvoir m’aider à vider un peu ma caisse de chutes. Pour le tissu principal, j’ai utilisé le reste de gabardine noire Amandine Cha, utilisée pour ma veste Saler. C’est un tissu très épais et rigide qui a l’avantage de bien se tenir. Pour les bandes décoratives, j’ai pris un petit morceau de jean moyen Amandine Cha aussi et un reste de coton qui m’avait servi à coudre une jupe « bohème » en 2011, ça ne nous rajeunit pas. J’ai aussi utilisé ce coton à petits carreaux pour la doublure. Pour pallier les différences d’épaisseur pour les bandes du devant, j’ai entoilé les deux bandes décoratives.

veste Saler de Pauline Alice en gabardine noire Amandine Cha
Comme l’article d’archive a disparu, je vous remets une petite photo de ma veste Saler

Mon unique problème pendant la réalisation a été lié à l’épaisseur de la gabardine Amandine Cha. Elle est si épaisse et elle s’effiloche tellement qu’il était impossible de coudre la bande de bandoulière sur l’envers pour la retourner ensuite sur l’endroit. J’ai donc dû couper deux bandes et les coudre ensemble envers contre envers après avoir marqué l’ourlet au fer. La finition est donc moins jolie qu’elle devrait l’être et cela participe sans doute de ma déception par rapport à l’effet de la bandoulière.

Pour ce projet, mes seuls achats ont été la fermeture à glissière (que j’ai choisie discrètement pailletée) et le passepoil (Atelier Brunette). J’aurais honnêtement pu faire moi-même mon passepoil, je pense d’ailleurs que c’est ce que je ferai la prochaine fois.

sac à main cirri fermé

J’avais depuis presque un an l’ensemble des fournitures, mais il m’a fallu me faire un peu violence pour me mettre à ce projet. La couture d’accessoires me fait toujours un peu peur parce que ma machine à coudre n’est pas très costaude. Le patron préconise d’utiliser une aiguille machine 100 à 120, j’ai pour ma part opté pour une aiguille 130. 100 me paraissait un peu trop juste vue l’épaisseur de la gabardine et je n’avais pas d’intermédiaire entre 100 et 130. Je ne regrette pas mon choix parce que je n’ai rencontré aucun souci de couture, tout s’est très bien passé.

C’est un patron que je recommande vraiment pour un petit sac simple et pratique. Peut-être que j’en referai d’ailleurs une version matelassée, mais nous verrons cela…

sac à main cirri ouvert

Voilà pour ce que j’avais à vous dire sur ce petit sac, qui a connu sa première sortie au marché cette semaine. Je suis plutôt contente du résultat, d’autant que je ne prends pas vraiment de plaisir à coudre des accessoires. Je vous dis donc à bientôt pour un journal d’écriture, un point tricot et un pantalon 1880 ! Bonne fin de semaine. 🙂

Lucie

Romancière et illustratrice, passionnée d'arts du fil et d'histoire du costume, je vous propose une promenade dans mon univers, fait d'écriture, de dessin, de costumes historiques, de garde-robe cousue main, de broderie, de tricot et de réflexions politiques.

2 commentaire

  1. Merci pour ce crash test et commentaires.
    Pour ma part, je suis assez déçue de ce patron qui coute tout de même une petite somme…
    Ce n’est pas mon premier sac ,j’ai l’habitude de Jane Emilie qui fait des patrons de sacs avec de belles finitions et surtout les étapes ultra détaillées. Mais là j’avoue que les étapes sont floues, on ne sait pas bien quand coudre la doublure et comment. Les explications sont brouillon, voire inexistantes quand la technique de réalisation se complique et encore je pardonne les innombrables fautes d’orthographe…dommage car la structure même du sac est parfaite ! En tous cas le votre est très beau.

    1. Merci Céline ! La tenue de ce sac dans le temps est assez décevante. La gabardine s’est effilochée dans les coins et le rendu ne fait vraiment pas net. Ce sac a fait son office pendant plusieurs mois, mais je viens de m’offrir un vrai sac à main de professionnel et je pense que je ne réitérerai pas l’expérience de la couture de sac.

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