Bonjour à toutes et à tous ! Je reviens aujourd’hui avec les photos d’un shooting en costume que j’ai fait pour mon anniversaire, le 12 juin dernier, au studio Un jour dans le temps à Paris.
Initialement, la séance photo devait avoir lieu en avril 2020, mais comme tous les projets de l’année dernière, ils ont été plusieurs fois reportés.
Histoire de la polonaise d’hiver
Si j’ai voulu immortaliser cette robe à la polonaise 1770 et son jupon piqué, c’est parce que ce costume m’a occupée pendant des dizaines d’heures, peut-être mêmes des centaines entre 2012 et 2020. L’occasion donc de revenir sur ce projet, que vous connaissez peut-être déjà si vous me suivez depuis plusieurs années.
À l’automne 2012, dans l’idée de participer à une sortie d’hiver à Vaux-le-Vicomte, je me suis lancée dans un projet beaucoup trop ambitieux à faire en quelques mois : coudre un jupon piqué en soie sauvage et un manteau de robe à la polonaise en lainage.
Inutile de dire que le jupon piqué n’était même pas fini le jour de la sortie, où je ne suis donc jamais allée. L’année 2013 a ensuite été consacrée au manteau de robe et à sa décoration excessivement chronophage : une bordure plissée à la main avec des smocks en nid d’abeille.
Ensuite, à cause d’une légère perte de poids, je flottais un peu dans mon corset XVIIIe et, pas du tout motivée pour m’en refaire un, j’ai laissé ce projet inachevé. Je me suis inscrite en thèse, j’ai travaillé et j’ai complètement interrompu ma pratique du costume historique entre 2016 et 2019. Arrive un moment où l’on s’aperçoit qu’on ne peut pas tout faire dans la vie et qu’il est nécessaire d’opérer des choix…
Fin 2019, j’ai eu envie de me remettre au costume historique et de finir ce projet commencé depuis si longtemps. Le jupon et le manteau de robe étaient prêts, il ne manquait que la pièce d’estomac et cette histoire de corset trop grand. Après réessayage, je me suis aperçue que le poids perdu avait largement été repris et que ce corset m’allait à nouveau parfaitement, ce qui facilitait grandement les choses.
Je me suis donc attaquée à la broderie à la main de la pièce d’estomac puis j’ai fait quelques ajustements sur le corset (réduire la hauteur pour qu’il ne dépasse pas de l’encolure de ma robe et remplacer le biais qui avait été très mal posé en 2011 ou 2012).
Références et patrons
Comme toutes les archives ont été perdues dans le crash de mon ancien blog, je vous remets ici les informations des patrons utilisés quand je me les rappelle :
- corset : Butterick B4254
- manteau de robe à la polonaise : je m’étais nourrie de l’article passionnant de Costumière Hystérique sur le sujet et j’ai utilisé le deuxième patron qu’elle y a reproduit issu du livre The Cut of Women’s Clothes de Nora Waughn
- le jupon piqué est constitué de 6 panneaux rectangulaires et je ne sais plus quelle source m’a inspiré le motif piqué en bas, mais probablement le livre 18th Embroidery Techniques de Gail Marsh.
L’expérience The Journey par Un Jour dans le temps
Je n’ai pas l’habitude de faire appel à des photographes pour immortaliser mes costumes et, 10 ans après avoir commencé la couture et le costume historique, c’est bien la première fois que je m’offre une séance photo chez un professionnel.
J’ai choisi le travail de Stéphane Casali, que je suis depuis longtemps, parce que j’aime sa façon de travailler la lumière et il m’a semblé que les atmosphères qu’il arrive à faire naître pouvait bien se marier avec ma robe à la polonaise 1770.
Avec le studio Un jour dans le temps, Stéphane propose une offre « The Journey« , un voyage dans le temps en collaboration avec l’atelier de costumières des Vertugadins, qui permet à n’importe qui de s’offrir une séance photo en costumes historiques ou fantaisistes. À l’issue du shooting, on choisit une photo pour qu’elle soit retouchée et tirée sur papier et on a aussi accès aux autres, non retouchées.
Je l’ai contacté pour savoir si je pouvais venir avec mon propre costume, ce qui m’a permis de bénéficier d’une petite remise, et comme nous étions à ce moment là en janvier 2019, que j’achevais tout juste un contrat de travail et que j’avais donc un peu d’argent en réserve, j’ai sauté le pas.
Après les aléas sanitaires, qui avaient reporté le shooting deux fois, j’avoue que l’envie était un peu retombée et quand j’ai dû me lever à 6h30 le samedi matin, jour de mon anniversaire, pour traverser la région parisienne et rejoindre le studio à Ivry, j’étais moyennement enthousiaste.
Heureusement, tout le monde s’est montré charmant et j’ai passé un très bon moment, qui m’a donné envie de renouveler l’expérience dès que possible. Je suis très contente de ces photos, qui mettent bien en valeur ce costume et j’avais hâte de pouvoir vous les partager !
J’espère que cet article un peu inhabituel vous aura plu. Pour ma part, j’espère que d’autres occasions de séances photo se représenteront pour ma garde-robe 1880 ! J’ai plein d’idées et, évidemment, trop peu de temps. ^^ À bientôt !