Lucie Choupaut

Romancière et illustratrice, passionnée d'arts du fil et d'histoire du costume, je vous propose une promenade dans mon univers, fait d'écriture, de dessin, de costumes historiques, de garde-robe cousue main, de broderie, de tricot et de réflexions politiques.

7 commentaire

  1. Bonjour, je pense que c’est bien ça. Un ourlet dents de chat. Mais il faut faire un montage provisoire avec une chaînette au crochet du nombre de mailles nécessaire pour pouvoir récupérer les mailles du premier rang et les tricoter avec celles du dernier rang. Sinon on peut aussi coudre à points lancés souples en pliant au niveau des trous-trous. Je ne sais pas si je suis claire. Merci pour tous les partages.

    1. Merci pour les précisions Christine. Je pense que je vais essayer de faire un projet rapide avec ourlet dents de chat pour comprendre comment ça marche (et me renseigner sur cette histoire de montage provisoire parce que c’est encore très nébuleux pour moi ^^)

  2. Je partirais sur des aiguilles numéro 3 et une laine fine type layette , c’est un jupon , il ne doit pas être trop épais. Quant à la couleur , rouge ça va claquer !!!!! Allons y !
    J’attends la suite …..

    1. Effectivement, tu as sans doute raison. Ça va être loooong ! ^^ Merci Eduenne, il n’y a plus qu’à poursuivre le décryptage…

  3. Tout d’abord merci pour cet intéressant scan. La laine Zéphir est peu coûteuse mais 100 % laine ; elle est très fine (2 fils), hélas on ne la tricote plus guère à la main (elle est plus souvent utilisée pour le tissage). Le jupon, je le suppose, devrait être tricoté avec des aiguilles 1.5 à 2 (aiguilles en acier d’après le patron) maximum (je ne pense pas, au regard de la finesse de la gravure, que cela doit être tricoté en laine double). Du reste, la taille d’aiguille 1.5 ne se trouve plus et depuis longtemps (je n’en ai jamais vu alors que j’en ai cherché avec attention sur les marchés aux puces), à part peut être en double pointe courtes pour chaussettes. Je vous conseille, plutôt que les aiguilles droites, des aiguilles circulaires parce qu’elles permettent de poser l’étoffe, de la répartir et, par conséquent, de bien gérer de larges pans de tricots (ce qui induit un poids moindre). Les tricots de cette époque me semblent, bien souvent, s’apparenter davantage à un tissage en mailles qu’à du tricot tel qu’on le connaît aujourd’hui (qui monte vite : laine épaisse et grosses aiguilles).

    La quantité de fil à utiliser doit sans doute être importante. Mais, selon le poids du fil, vous aurez un résultat différent : vous aurez un jupon qui peut faire entre 500g et 3kg, voire plus (ce qui n’est évidemment pas souhaitable). Je m’explique : si vous le tricotez avec un fil de 500m pour 50 gr (tricoté avec des aiguilles n°2) et que vous avez besoin, au jugé, de 2 kg (mais peut-être moins), cela vous fera 40 pelotes de 50gr = 20000 mètres.

    Si, comme vous le proposez, vous employez un fil que l’on peut tricoter avec des aiguilles 3 – je prends la qualité Safran chez Drops design comme exemple même si c’est du coton et pas de la laine – vous allez avoir besoin 50 gr = 160 m donc, pour 2 kg, vous aurez nettement moins de longueur de fil (40 pelotes de 50 gr = 6400 mètres de fil) et, par conséquent, vous serez forcément amenée à ajouter du poids si vous n’avez pas assez de fil (et donc à racheter de la laine…), toutes choses qui peuvent finir par rendre votre jupon trop lourd et, par voie de conséquence, importable : vous allez fabriquer environ 1m50-1m60 de jupon qui, une fois fini, lavé et porté, sera beaucoup plus long (plus de 2m sans doute).

    C’est pourquoi, vous le savez, il est important de faire un voire des échantillons (oui, celui ou ceux auxquels on ne veut jamais s’atteler…), pour pouvoir apercevoir les qualités de la laine (élasticité, largeur et longueur des mailles en fonction des différents points retenus), le poids final de l’ouvrage, etc.

    Le choix de la matière est important également : laine (ici, la laine Zéphir de Fonty fait 375 mètres pour 50g vendu en 250 gr pour 1875 m (+ ou -) – donc 2 kg = 15000 mètres – qui est déclinée en 46 coloris dont le rouge http://alysse-creations.info/zephir.html ou plus fin encore 100 gr = 750 m ou 15/2 Nm http://alysse-creations.info/zephir2-15-echeveau-100gr.html), soie (ici un fil 20/2 Nm, https://www.artifilum.com/fr/fil-de-soie-20-2-ashford.html), lin, mélange, etc. Là encore, il me semble que vous redoubleriez le problème en prenant une matière qui a une tendance naturelle à s’étirer, en particulier quand les mailles sont lâches. J’y suis d’autant plus sensible que j’ai récemment réalisé un sac à courses en maille (coton avec un peu de polyamide, crochet numéro 3-4), lequel, au lieu de s’arrêter aux hanches, m’arrive aux genoux une fois plein !

    Ici, il s’agit d’un jupon (à destination) de classe sociale en ascension (bourgeoise-nouveaux riches, bref, le public auquel s’adressait ces revues) et je crois que l’aspect sciemment délicat du travail serait complètement perdu si vous fabriquiez ce sous-vêtement avec une laine plus épaisse ou une paire d’aiguille qui donnerait à votre laine fine un aspect trop lâche ; vous seriez, je le crains, certainement déçue, compte tenu du résultat, du temps que vous auriez investi.

    Ce projet vous demandera bien sûr beaucoup de ténacité, mais quand on prend connaissance de votre si jolie réalisation de broderie anglaise, on ne peut douter de votre opiniâtreté !

    Si vous êtes anglophone, voici une vidéo d’une américaine (« EngineeringKnits ») qui se propose de réaliser un jupon plus court à chevrons (https://www.youtube.com/watch?v=l7vSPh_iWDY), modèle tiré du livre « Art of Knitting » de Butterick de 1892 (il y a beaucoup d’autres idées intéressantes) dont on peut trouver l’explication ici : https://archive.org/details/artofknitting00butt/page/74/mode/2up.
    Peut-être son exemple sera-t-il en mesure de vous aider, étant entendu, par ailleurs, que ce modèle n’est pas du tout le même que celui que vous allez entreprendre.

    Le livre de Thérèse de Dillmont est effectivement une véritable bible et beaucoup des explications fournies aident énormément à la compréhension des techniques de couture et de tricot anciennes (de broderie également).

    Pour finir, je me demande si les modèles de ce genre étaient souvent réellement réalisés, ce, dans la mesure où ils devaient demander énormément de temps : sans doute les petites mains des soubrettes étaient-elles mises à (très forte) contribution. Si vous avez plus d’informations à ce sujet, n’hésitez pas à les partager. Du reste, savez-vous s’il existe des exemplaires tricotés dans les musées (je n’en ai personnellement jamais vu) ?

    Bonne fin d’année.

    1. Merci pour toutes ces informations Maud, c’est très précieux ! Je connais en effet la chaîne Engineering Knits, que je trouve passionnante et que je regarde avec beaucoup d’admiration. Quant à la proportion de modèles de magazines effectivement réalisés, c’est une très bonne question, j’avoue que je n’en ai pas la réponse. Je ne crois pas avoir jamais vu de jupons tricotés dans les musées, mais je n’en ai pas encore cherché activement. C’est une excellente idée de recherche à mener. 🙂

  4. Tout d’abord merci pour cet intéressant scan. La laine Zéphir est peu coûteuse mais 100 % laine ; elle est très fine (2 fils), hélas on ne la tricote plus guère à la main (elle est plus souvent utilisée pour le tissage). Le jupon, je le suppose, devrait être tricoté avec des aiguilles 1.5 à 2 (aiguilles en acier d’après le patron) maximum (je ne pense pas, au regard de la finesse de la gravure, que cela doit être tricoté en laine double). Du reste, la taille d’aiguille 1.5 ne se trouve plus et depuis longtemps (je n’en ai jamais vu alors que j’en ai cherché avec attention sur les marchés aux puces), à part peut être en double pointe courtes pour chaussettes. Je vous conseille, plutôt que les aiguilles droites, des aiguilles circulaires parce qu’elles permettent de poser l’étoffe, de la répartir et, par conséquent, de bien gérer de larges pans de tricots (ce qui induit un poids moindre). Les tricots de cette époque me semblent, bien souvent, s’apparenter davantage à un tissage en mailles qu’à du tricot tel qu’on le connaît aujourd’hui (qui monte vite : laine épaisse et grosses aiguilles).

    La quantité de fil à utiliser doit sans doute être importante. Mais, selon le poids du fil, vous aurez un résultat différent : vous aurez un jupon qui peut faire entre 500g et 3kg, voire plus (ce qui n’est évidemment pas souhaitable). Je m’explique : si vous le tricotez avec un fil de 500m pour 50 gr (tricoté avec des aiguilles n°2) et que vous avez besoin, au jugé, de 2 kg (mais peut-être moins), cela vous fera 40 pelotes de 50gr = 20000 mètres.

    50 gr = 500m
    2000 = 20000m

    50gr = 160
    2000 = 6400m

    250 g = 1875 m
    50 = 375m
    2000 = 15000m

    Si, comme vous le proposez, vous employez un fil que l’on peut tricoter avec des aiguilles 3 – je prends la qualité Safran chez Drops design comme exemple même si c’est du coton et pas de la laine – vous allez avoir besoin 50 gr = 160 m donc, pour 2 kg, vous aurez nettement moins de longueur de fil (40 pelotes de 50 gr = 6400 mètres de fil) et, par conséquent, vous serez forcément amenée à ajouter du poids si vous n’avez pas assez de fil (et donc à racheter de la laine…), toutes choses qui peuvent finir par rendre votre jupon trop lourd et, par voie de conséquence, importable : vous allez fabriquer environ 1m50-1m60 de jupon qui, une fois fini, lavé et porté, sera beaucoup plus long (plus de 2m sans doute).

    C’est pourquoi, vous le savez, il est important de faire un voire des échantillons (oui, celui ou ceux auxquels on ne veut jamais s’atteler…), pour pouvoir apercevoir les qualités de la laine (élasticité, largeur et longueur des mailles en fonction des différents points retenus), le poids final de l’ouvrage, etc.

    Le choix de la matière est important également : laine (ici, la laine Zéphir de Fonty fait 375 mètres pour 50g vendu en 250 gr pour 1875 m (+ ou -) – donc 2 kg = 15000 mètres – qui est déclinée en 46 coloris dont le rouge http://alysse-creations.info/zephir.html ou plus fin encore 100 gr = 750 m ou 15/2 Nm http://alysse-creations.info/zephir2-15-echeveau-100gr.html), soie (ici un fil 20/2 Nm, https://www.artifilum.com/fr/fil-de-soie-20-2-ashford.html), lin, mélange, etc. Là encore, il me semble que vous redoubleriez le problème en prenant une matière qui a une tendance naturelle à s’étirer, en particulier quand les mailles sont lâches. J’y suis d’autant plus sensible que j’ai récemment réalisé un sac à courses en maille (coton avec un peu de polyamide, crochet numéro 3-4), lequel, au lieu de s’arrêter aux hanches, m’arrive aux genoux une fois plein !

    Ici, il s’agit d’un jupon (à destination) de classe sociale en ascension (bourgeoise-nouveaux riches, bref, le public auquel s’adressait ces revues) et je crois que l’aspect sciemment délicat du travail serait complètement perdu si vous fabriquiez ce sous-vêtement avec une laine plus épaisse ou une paire d’aiguille qui donnerait à votre laine fine un aspect trop lâche ; vous seriez, je le crains, certainement déçue, compte tenu du résultat, du temps que vous auriez investi.

    Ce projet vous demandera bien sûr beaucoup de ténacité, mais quand on prend connaissance de votre si jolie réalisation de broderie anglaise, on ne peut douter de votre opiniâtreté !

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