Une première combinaison Félicie

Combinaison Félicie de Make my Lemonade - Carnet de recherches de Lucie Choupaut

Bonjour à toutes et tous ! J’espère que vous allez bien. Me revoilà aujourd’hui, avec un peu de retard dans mon planning, pour vous parler d’un projet pour lequel je n’ai pratiquement pas pris de photos et que je n’ai plus sous la main, puisque c’est un cadeau. Je pense néanmoins que ça vaut le coup que je vous en parle, d’autant plus que je vais sans doute en coudre une deuxième version pour moi.

Il s’agit de la combinaison Félicie de Make my Lemonade, que j’ai offerte à mon amie Julie pour célébrer la fin de sa grossesse. Félicie se compose d’un corsage ajusté (et très décolleté) avec emmanchures américaines et col tailleur et d’un très large pantalon à plis sur le devant.

J’ai découpé une taille 42 en me basant sur le tour de poitrine de Julie, c’est donc un peu trop grand pour moi, comme vous pouvez le voir sur les photos.

Le tissu de Félicie

Julie souhaitait une couleur unie et plutôt foncée et pour ma part, je cherchais une qualité de tissu qui soit suffisamment souple pour avoir un joli tombé, mais avec en même temps assez de tenue pour que ce ne soit pas complètement informe (ni trop compliqué à coudre). En janvier dernier (car oui, c’est un projet lancé il y a un moment), j’ai fait des recherches de tissus et je suis tombée sur un tencel effet denim vendu chez Pretty Mercerie. Je me suis dit que ça pourrait faire l’affaire et j’ai donc commandé 3 mètres pour 39,60 € (comme toujours quand je cherche du tissu pendant les soldes, celui-ci n’était pas en promotion…).

J’ai lavé le coupon sitôt reçu puis je l’ai rangé dans mon placard à tissus où il est resté jusqu’à la fin juillet. Comme il était prévue que je voie Julie la semaine du 15 août, il était temps que je me bouge !

Utilisant une technique glanée sur Thread&Needles pour repasser même quand c’est la canicule (utiliser son fer dans la pièce qui est déjà la plus chaude de l’appartement), je me suis donc mise à la couture avec quelques difficultés, mais j’ai malgré tout passé un bon moment.

devant de la combinaison Félicie
J’ai pris des photos vite-fait dans ma cuisine (car en été c’est l’endroit le plus lumineux de mon appartement) pour la montrer à Julie, mais sans y passer beaucoup de temps car j’avais pour objectif de la prendre en photo elle histoire que vous voyiez la bête sur quelqu’un qui fait la bonne taille. Or, quand nous nous sommes vues et qu’elle a essayé sa combi, il y avait un bébé à qui faire des risettes et j’ai oublié les photos…

Les embûches de la réalisation

La stature étant prévue pour 1,70 mètre, j’ai, avant de couper mon tissu, réduit la hauteur de la fourche et la hauteur des jambes pour enlever 5 cm en tout (Julie mesurant 1,65 mètre). La réduction était nécessaire et un peu juste, j’aurais pu facilement enlever deux centimètres de plus et autant vous dire que pour mon 1,60 mètre c’est encore beaucoup trop grand.

J’ai, comme toujours, galéré sur le col tailleur, qui n’est vraiment pas très bien réalisé. Je pense que prendre des cours de couture sur ce point précis m’aiderait beaucoup parce qu’absolument toutes mes tentatives se soldent par des demi-échecs et je ne comprends pas ce que je fais mal. Cela dit ce n’est pas une catastrophe non plus et si on n’est pas trop regardant sur les détails, ça passe (merci le fer à repasser !).

J’ai aussi rencontré des difficultés sur la technique du burrito, utilisée pour assembler les emmanchures aux parmentures. Le col étant entoilé et la bande d’épaule assez étroite, c’était impossible de passer le pied de ma machine à coudre à l’endroit le plus étroit. Pour éviter de m’arracher les cheveux, j’ai donc fait des points arrière à la main sur cette zone : meilleure idée pour rester zen.

dos de la combinaison Félicie

J’ai aussi mis un peu de temps à me familiariser avec la technique des smocks du dos à la machine parce que je ne l’avais encore jamais fait. Grâce à Youtube, j’ai compris qu’il fallait que je tire sur le fil élastique au moment de l’enrouler sur ma canette, ce qui m’a permis de réussir ces smocks après quelques essais. Idéalement, j’aurais dû mieux répartir les fronces, il faudra que j’y fasse attention la prochaine fois.

Le montage du pantalon a été, quant à lui, très facile malgré la pose d’un zip au niveau de la braguette. Je regrette juste qu’il n’y ait pas de pinces dans le dos pour souligner plus joliment la courbe des fesses. Ce sera à ajouter sur la prochaine version.

Compte tenu de la largeur du pantalon, j’aurais dû faire des coutures anglaises sur les côtés pour des finitions plus propres, mais j’ai tendance à suivre la gamme de montage quand je fais un patron pour la première fois. Je me suis donc contentée de surfiler les marges de couture et je trouve ça un peu dommage. C’est également quelque chose auquel il faudra penser la prochaine fois.

Toujours concernant les finitions, je suis assez mitigée sur celles de la braguette. Comme il n’y a pas de ceinture, la patte de sous-braguette est laissée libre et seulement surfilée en haut. Ça manque un peu d’élégance donc il faudra soit que je rajoute une ceinture pour la prendre en sandwich, soit que je ganse toute la couture de taille avec un biais…

Choix des boutons pour le devant
Le choix des boutons à disposition dans mon stock

Pour cette version, j’avais coupé une ceinture dans mon tissu (prévue dans le patron), mais la pièce m’a paru beaucoup trop courte pour pouvoir vraiment servir. J’ai donc laissé tomber en disant à Julie d’opter pour une ceinture du commerce. À ce moment là je ne me rendais pas encore compte que la ceinture était assez indispensable sur ce modèle. Comme j’ai laissé tomber la réalisation de la ceinture, j’ai aussi abandonné la pose des passants, ce qui était une erreur. J’aurais dû les coudre pour que la combinaison se positionne mieux quand elle est ceinturée. Notez que quand elle ne l’est pas, elle manque un peu de seyant à mon avis (sur moi évidemment puisqu’elle est trop grande, mais également sur Julie).

devant de la combi Félicie
Meilleure photo pour que vous voyiez combien je nage dans cette combinaison… J’ai ajouté un crochet tout en haut pour fermer un peu plus le décolleté

Bilan de cette combinaison Félicie

À titre personnel, je trouve ce modèle vraiment sympa, raison pour laquelle j’ai envie de le coudre pour moi, mais si vous voulez le faire, je vous recommande de commencer par une toile portable. Je ne vois pas comment vous pourrez obtenir un seyant qui vous plaît sans ajustements, notamment par rapport à la hauteur de la ligne de taille.

Les possibilités d’ajustements sont, à mon avis, ce qui manque le plus aux patrons Make my Lemonade, qui ne sont pas vraiment conçus pour des personnes expérimentées en couture. Ils sont construits pour que des débutant·es puissent faire chez elleux les vêtements que l’on pourrait trouver en boutique, mais on ne leur donne pas les clés pour être maître·sse de leur confection (pas de lignes pour allonger/raccourcir par exemple, pas d’indications précises pour choisir sa taille…). Pour autant je trouve que ce sont des patrons intéressants et j’ai aimé coudre cette combi Félicie. Hormis l’étape détestée du col tailleur, ça a été une expérience de couture très agréable et je la réitérerai dès que j’aurais le temps (malheureusement, ce n’est pas pour tout de suite).


Je m’arrête là pour la présentation de ce projet et je reviens vite pour vous montrer plein de magnifiques vêtements fin XIXe/début XXe sous toutes les coutures. À bientôt !

Lucie

Romancière et illustratrice, passionnée d'arts du fil et d'histoire du costume, je vous propose une promenade dans mon univers, fait d'écriture, de dessin, de costumes historiques, de garde-robe cousue main, de broderie, de tricot et de réflexions politiques.

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