Après des vacances de Noël pleines d’écriture, le mois de janvier a été très difficile. Le fait de ne plus pouvoir me consacrer aussi pleinement à mon roman, plusieurs jours d’affilée est à la fois frustrant et compliqué parce que je n’arrive plus à me plonger dans un rythme fonctionnel d’écriture.
Depuis la première semaine de janvier, j’ai très peu écrit. Comme j’ai repris mon boulot alimentaire, je n’ai plus que deux jours par semaine à consacrer à mon roman, mais ces journées se remplissent de contraintes de la vie quotidienne et d’autres engagements à une vitesse désespérante. Il faut avouer aussi que je fais face à une certaine démotivation. Je suis fatiguée. Et comme je n’arrive pas à me plonger plusieurs jours de suite dans mon roman, je ne saisis plus tellement son intérêt et je suis prise de doutes : à quoi bon continuer ?
Cela fait littéralement des années que j’écris des romans, je connais donc très bien ces mécanismes. Je sais qu’il faut aller au-delà, se forcer à écrire, même quand c’est dur et qu’on n’en a pas envie. Je le sais, mais c’est très difficile. Depuis mon retour de vacances, j’ai l’impression d’être complètement à la ramasse et d’être incapable de structurer ma vie pour la remplir des choses qui me plaisent et que j’arrivais à faire cet automne. Je me sens vidée.
J’ai écrit la moitié du premier jet de mon roman et je suis fatiguée. Peut-être y a-t-il un peu de fatigue physique parce que je me lève très tôt et que j’ai beaucoup de transport pour aller au travail, mais je pense que la fatigue est principalement mentale. Je suis même, je crois, un peu déprimée. Or le fait de ne pas réussir à retrouver un rythme vertueux d’activités ne m’aide pas à me sentir mieux.
Peut-être faut-il que je fasse une petite pause dans l’écriture pour pouvoir en retrouver le chemin plus sereinement ? Mais si je le fais, est-ce que je ne risque pas de perdre le tout petit lien que j’ai encore avec mon roman ? Je n’ai pas encore tranché cette question, mais je sens que les jours passent et que la fatigue reste. Une fatigue qui me donne envie de tricot et de couture et semble me murmurer : laisse tomber l’écriture, au moins pour un temps.
Photo de couverture : Yannick Pulver sur Unsplash