Costume masculin Premier Empire : la redingote

Tenue masculine Premier Empire terminée - anar(t)chie

Bonjour à toutes et tous ! Je continue sur ma lancée Premier Empire pour vous parler de la suite de la tenue masculine que je couds pour Romain. Après le gilet et le pantalon, je me suis lancée dans la confection de la redingote avec beaucoup d’appréhension.

J’ai peu d’expérience en réalisation de costumes pour homme et j’ai peu d’expérience et de connaissances en techniques tailleur. Je me suis déjà cousu plusieurs vestes et manteaux, mais on ne peut pas dire que je sois experte en la matière donc j’avais un peu peur du gros morceau de la redingote. Je vais parler de redingote dans cet article, mais à vrai dire, je ne sais pas trop comment nommer cette pièce de vêtement. Ce que j’ai cousu s’appelle Tail Coat en anglais, ce qui se traduit littéralement par « manteau à queue », mais peut-être que le terme « habit » est plus approprié. Si vous en savez plus que moi sur le sujet, n’hésitez pas à m’éclairer de vos lumières.

Tenue complète masculine Premier Empire

Donc, n’étant pas du tout familière de la couture d’une telle pièce, j’ai, cette fois encore fait l’acquisition d’un patron. Il y avait plusieurs possibilités pour la forme, entre le type de redingote que j’ai choisi et une veste de travail plus répandue à la fin du XVIIIe siècle (qui aurait sans doute été plus appropriée pour une tenue populaire), mais Romain avait envie d’une redingote donc j’ai acheté le patron de Tail Coat (1795-1820) de la marque Rocking Horse Farm. J’ai choisi celui-là plutôt que celui équivalent de Laughing Moon parce qu’il était moins cher, mais j’ai beaucoup regretté ce choix.

Tenue complète masculine Premier Empire

Les explications de ce patron sont vraiment très minimalistes. Heureusement que j’avais déjà cousu des cols tailleurs et que je couds depuis longtemps parce qu’après l’expérience des patrons Laughing Moon où on est pris par la main du début à la fin, là il s’agissait vraiment de se démerder tout seul avec des explications lacunaires et très peu de schémas. Je ne sais pas si j’ai tout monté correctement, sans doute pas, mais en tout cas j’ai beaucoup pesté contre ce patron, que je ne vous recommande pas du tout.

vue de côté de la redingote Premier Empire

J’ai coupé une taille 42 au niveau du buste, gradé au 40 à la taille parce que Romain est très large d’épaule, mais pas très épais, malheureusement ces micro-ajustements se sont révélés insuffisants. À mon avis, il aurait aussi fallu retirer 2 cm de hauteur dos et au moins 1 cm de part et d’autre de chaque couture côté parce que là le dos est beaucoup trop grand (alors que le devant est parfaitement à sa taille). Il est possible que je lui fasse un jour une deuxième version dans un tissu un peu plus coloré et à son goût, auquel cas je ferai des retouches sur le patron.

détail dos de la redingote Premier Empire

Pour cette version, j’ai utilisé un coupon de lainage gris foncé chiné que m’a donné ma belle sœur en février (en même temps que le tissu du pantalon) et pour la doublure, j’ai puisé dans mes chutes de drap ancien, le but était d’avoir une doublure un peu cracra puisque, rappelons-le, Romain va incarner un bonneteur, soit un escroc. L’idée avec cette redingote, était de faire un vêtement pas forcément très bien cousu, un peu abîmé, auquel il manque des boutons plutôt qu’un habit parfaitement taillé, qui aurait un côté un peu trop luxueux. Pour autant, je regrette d’avoir retourné la doublure sans avoir coupé au préalable les marges du pourtour. Avec l’épaisseur du lainage je trouve que le résultat n’est pas net et ça ne me plaît pas. Quand je me suis fait cette réflexion cela dit j’avais déjà commencé à fixer la doublure à la main donc la flemme de défaire pour le moment.

détail doublure intérieure redingote

Je regrette aussi le choix de la doublure pour la partie basse de la redingote parce que c’est quand même très voyant (même si ça passe avec l’ensemble de la tenue). J’ai hésité à la découdre pour la remplacer par une pièce en coton gratté noir, mais j’ai vraiment beaucoup de choses à coudre pour le milieu du mois de juin (notamment trois gilets Pompon de Maison Fauve pour le spectacle de mon cours de théâtre) donc je n’ai pas trop le temps de pinailler. Cette redingote est très imparfaite, mais on va estimer qu’elle est correcte pour l’ensemble de la tenue.

détail col de la redingote Premier Empire

Cette dernière est par ailleurs finalisée avec l’adjonction d’un foulard (récup d’un dessus de cheminée) et d’un tablier (récup’ d’un sac de poste) et je suis assez contente de l’ensemble. Est-ce qu’il n’est pas beau au milieu des coquelicots ?

Bonneteur Premier Empire dans les coquelicots

En tout cas, je suis ravie de m’être lancée ce challenge de coudre deux tenues populaires Premier Empire en un délai assez court. C’était un peu stressant et je suis impatiente de passer à autre chose (je finalise les derniers détails sur la chemise, que je vous montrerai une autre fois), mais c’était tout de même plaisant et ça m’a redonné l’envie de coudre plus de costume historique.

J’en profite pour vous montrer une photo que nous avons prise de ma tenue complète en même temps que celles de Romain.

Tenue complète de commerçante ambulante Premier Empire

Je dois encore vous parler en détails de mon nouveau corset Premier Empire et de la chemise de Romain, mais comme je vais passer la semaine prochaine à Paris, je ne sais pas encore comment je vais m’organiser avec le blog. Je vous souhaite dans tous les cas une bonne semaine et je vous dis à bientôt !

Commerçante Premier Empire dans les coquelicots

Lucie

Romancière et illustratrice, passionnée d'arts du fil et d'histoire du costume, je vous propose une promenade dans mon univers, fait d'écriture, de dessin, de costumes historiques, de garde-robe cousue main, de broderie, de tricot et de réflexions politiques.

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