Je vous le disais dans le dernier article, j’ai été extrêmement prolifique en couture au mois d’octobre, je continue donc la présentation des derniers modèles que j’ai cousus. Au programme, deux réussites et une déception.
La robe Sofia de Make my Lemonade
J’avais acheté, il y a un an, 4 mètres de viscose chez Cousette pour me coudre une robe Hermione de Make my Lemonade. Ce projet de robe Hermione est dans mes cartons depuis longtemps, mais j’ai lu à plusieurs reprises sur la toile que les couturières qui s’étaient lancées s’était arraché les cheveux dessus et avaient dû faire plein d’ajustements. Sachant cela et sachant que je voulais en plus en modifier les manches, je ne cessais de repousser ce projet à plus tard.
Le problème c’est que je n’aime pas que les tissus dorment dans mon stock. Je me sens encombrée et je le vis mal. Cet automne, alors que je me disais qu’il faudrait que je couse cette robe Hermione, mais que je ne m’en sentais pas le courage, j’ai réfléchi à ce projet et à ce tissu et je me suis dit qu’il fallait peut-être envisager une réaffectation. Pour l’instant je ne me sens pas assez reposée/motivée pour me lancer dans un projet complexe plein d’ajustements, c’est la vie. Plutôt que laisser ce coupon dormir des années sans être utilisé, j’ai donc réfléchi à un autre projet qui pourrait lui convenir et j’ai repensé à la robe Sofia.
La robe Sofia, également de Make my Lemonade est un patron de robe longue, beaucoup plus simple, que j’ai déjà cousu deux fois et dont le patron est déjà coupé à ma taille (38). J’ai cousu une version de cette robe en viscose à mon amie Marie il y a plusieurs années et je ne porte la version en lin que j’ai cousue pour moi qu’en été. Je me suis donc dit que je pouvais me faire rapidement une version dans cette viscose Cousette et que sans doute elle serait plus facile à porter au quotidien que la robe Hermione.
Par ailleurs je me suis dit qu’un tissu plus stable, comme un satin de coton, serait probablement plus facile à coudre pour Hermione, ce qui a achevé de faire pencher la balance pour la réaffectation de mon coupon de viscose pour Sofia.
Cette décision a été excellente. Une fois prise, j’ai coupé mon tissu et cousu ma robe en un temps record, je l’ai portée plusieurs fois et je suis très contente d’avoir une nouvelle robe facile à porter pour la mi-saison. J’aime toujours beaucoup cet imprimé donc je suis contente de le porter plutôt que le laisser dormir éternellement dans mon stock, d’autant que c’est de la viscose, quitte à en acheter en dépit de son coût humain et environnemental, je préfère l’utiliser.
La robe Sofia ne présente vraiment pas de difficulté. Même le col est très facile à monter et je n’ai eu aucun problème. Par expérience, j’ai cousu les pattes de boutonnage l’une sur l’autre et j’ai directement cousu les boutons sans faire de boutonnières (ma robe Sofia en lin avait une vraie patte de boutonnage et des boutonnières et ce n’est pas du tout pratique quand on n’a pas envie de repasser ses vêtements). J’ai récupéré de vieux boutons en bois que j’avais utilisé sur ma jupe Fumeterre à fleurs (j’ai pris la décision de transformer cette jupe en autre chose parce que je ne la porte jamais).
La robe Ludmilla de Maison Fauve
Ça faisait déjà plusieurs années que j’avais envie de me coudre une robe Ludmilla fleurie. J’adore cette robe longue en jersey, qui se coud super vite, est super confortable et vraiment jolie. J’en ai cousu une première version noire avec encolure cache cœur il y a quelques années et je la porte énormément en automne-hiver.
J’avais envie d’en avoir une plus colorée avec un imprimé sympa, mais je ne trouvais pas de jersey coton qui me plaise et qui ne soit pas trop cher.
C’est en me baladant par hasard sur le site de Calissone (où je n’avais encore jamais commandé) que je suis tombée sur ce jersey fleuri dans les tons mauves et ça a fait tilt. C’était une période vraiment difficile en plus : j’étais déprimée, j’avais besoin de me changer les idées et je l’ai commandé presque aussi sec.
Reçu, lavé et séché, il a été coupé et cousu immédiatement. J’ai cette fois choisi de faire la version décolleté dos et je l’adore. Je me sens super belle dedans, elle me fait du bien au moral et elle est extrêmement confortable. Avec la salopette, c’est vraiment devenu mon uniforme et je crois que je vais en coudre une autre version dès que je trouverai un autre jersey à motifs sympa.
Le body Sora de Lise Tailor
Ça fait presque dix ans que je suis abonnée à la chaîne Youtube de Lise Tailor. C’est avec son livre que j’ai commencé le tricot et je suis avec attention le développement de sa marque donc je suis assez attachée à cette entreprise. Malheureusement, son univers couture n’est pas du tout le mien (je suis plus sensible à ce qu’elle propose en tricot) et en général ses patrons de couture ne sont pas mon style, mais au lancement de la collection d’automne de cette année, le body Sora m’a vraiment tapé dans l’œil. La version manches droites correspondait à ce que je cherchais depuis un moment, j’aimais bien le fait qu’il y ait plusieurs types d’encolure et j’ai tout de suite eu envie de l’acheter.

J’ai profité de ma commande chez Calissone pour la robe Ludmilla pour prendre également un jersey côtelé pour Sora et je me suis attelée à la découpe aussitôt, mais ce projet n’est pas une aussi grande réussite. Je n’ai pas aimé le montage du gousset à l’entrejambe (le dessus du gousset est laissé ballant) et je préfère nettement le montage en burrito proposé dans le livre Le body de Marie. Par ailleurs je suis aussi assez déçue par le seyant du body. Je m’attendais à un rendu plus moulant. Là je trouve que ça ressemble à un vieux pyjama tout mou, je ne trouve pas ça beau du tout. J’ai coupé une taille 40 en me fiant au tableau des tailles et je pense que mon jersey côtelé a en plus un rendu particulièrement détendu. Il aurait sans doute mieux valu que je coupe une taille 38, mais quand je regarde attentivement les vidéos de présentation de la marque, je trouve en effet que les côtés du body plissent un peu. Le seyant n’est pas aussi ajusté que sur Ludmilla.
Côté explications, c’était la première fois que je cousais un patron Lise Tailor et je les ai trouvé très claires. Succinctes mais suffisantes dans le livret et complétées par une vidéo de montage assez complète. J’ai notamment apprécié le passage sur la pose d’élastique ou Lola montre comment les poser à la surjeteuse et à la machine à coudre. Mon seul reproche sur les explications c’est qu’il me semble qu’il n’y a pas beaucoup d’infos sur le type d’élastique à acheter et j’ai été un peu perdue. En plus je me suis trompée, j’ai commandé des élastiques trop larges et inutilisables pour cet usage donc je me suis retrouvée à mettre des élastiques plats pas très confortables qu’il faudra sans doute que je change plus tard.

Bref, je suis très déçue par ce body, dont j’attendais beaucoup et dont je trouve le rendu assez moche. Comme je n’aime pas rester sur un échec, je pense que je retenterai une version dans un jersey plus nerveux. Si vous avez une idée des ajustements à faire pour améliorer tout ça, n’hésitez pas à m’en faire part.
Je termine cette grosse session couture d’octobre par une déception donc et depuis j’ai mis un peu de temps à reprendre le chemin de ma machine, mais le week-end dernier j’ai découpé un manteau Pam de Maison Fauve, dont j’espère que je serai plus satisfaite.
Je vous donne rendez-vous dans deux semaines pour vous parler illustration et de mes premiers pas dans la création de motifs. Bonne semaine !















