Bonjour à toutes et tous ! Ça y est, c’est le printemps, le moment idéal pour faire le point sur la garde-robe cousue main de l’hiver qui vient de s’écouler. Je n’aurais pas eu cette idée si j’avais pu garder sur le blog les archives de mes réalisations en vêtements modernes, mais puisque ces archives ont disparu, je me suis dit que l’on pouvait en tirer du positif.
En effet, lorsque je vous montre les vêtements que je réalise au fur et à mesure, je viens de les achever, je les ai peu portés, et je n’ai pas vraiment le recul pour dire si ce sont des réussites dans une garde-robe raisonnée.
Du coup je vous propose de faire le bilan de tous les vêtements que j’ai portés cet hiver pour faire le point sur les patrons de couture (et tricot) testés et approuvés par mes soins. J’en profiterai pour remettre dans cet article les informations perdues telles que la taille réalisée et les éventuelles modifications apportées au patron.
Les pulls
J’ai assez peu de pulls dans ma garde robe, et je n’en ai vraiment que deux bien chauds pour l’hiver. Mon pull Parisienne et mon pull Iceberg, tous les deux tricotés main. Sans surprise, je les ai portés tout l’hiver.
Pull Parisienne
Le pull Parisienne d’Alice Hammer est mon pull préféré. Tricoté en taille M en laine Drops Mérino Extrafine (les rayures en laine woolly chic de DMC – 96 % mérinos 4 % métallisé), c’est le premier pull que j’ai jamais tricoté (terminé en février 2020). Initialement, je n’avais pas prévu de faire ce modèle et quand j’ai décidé de le réaliser, j’ai utilisé les laines que j’avais en stock, associées un peu au hasard. Je n’étais pas trop sûre de mon choix et je me disais qu’au pire, cela me ferait surtout un bon apprentissage. Finalement j’adore ce modèle. J’adore la coupe, à la fois stylée et confortable, j’adore que cette laine drape comme elle le fait et j’adore l’association de couleurs qui produit un modèle à la fois assez sobre, mais quand même un peu inhabituel.
J’ai vraiment porté mon pull Parisienne tout l’hiver et je ne m’en lasse pas, en dépit de ses quelques défauts (des trous liés à des augmentations ratées notamment).
Pull Iceberg
Le pull Iceberg de Charlotte Sometime (publié dans le Knit Eat Book) est plus récent puisque je l’ai terminé en décembre 2020. Je le trouve vraiment très beau, mais je l’ai moins porté que mon pull Parisienne parce qu’il est moins pratique : il est plus oversize (j’ai tricoté également une taille M) et donc risque davantage d’être taché quand je cuisine, mange, fais ma vaisselle…
Je l’ai tricoté dans la gamme Ombelle de chez Fonty (75 % kid mohair, 20 % laine et 5 % polyamide) en aiguilles 7mm, ce qui fait qu’il est monté très vite. Ce pull a l’inconvénient de perdre énormément ses poils, ce qui le rend peu confortable (parce que qui aime manger sans cesse des poils de mohair ?). Il s’agit donc plutôt d’un tricot d’apparat, que d’un pull vraiment confortable au quotidien. Néanmoins, je l’ai mis plusieurs fois cet hiver et il va d’ailleurs être temps de le laver.
Idéalement, je pense qu’il faudrait que je me tricote un troisième pull bien chaud pour l’hiver prochain afin d’être plus tranquille au niveau des lessives.
Les bas
Pantalons
Au niveau des bas, j’ai tourné tout l’hiver sur trois pantalons cousus main, mais il y en a un qui se détache particulièrement du lot, c’est ma salopette rose.
Salopette Danielle
Si vous suiviez mon ancien blog, vous savez que ma salopette en velours côtelé rose est l’un des vêtements que je préfère et que je porte le plus en hiver. Il s’agit d’un patron de la marque République du Chiffon que j’ai cousu trois fois (mais en hiver je ne porte que cette version-ci). J’ai dû faire quelques modifications sur le patron pour arriver à cette version qui est la plus aboutie, à savoir : réduire la hauteur de la fourche et rallonger la longueur des jambes.
J’ai cousu cette salopette début 2020 dans un velours de coton trouvé chez Motif Personnel et j’en suis vraiment très contente. Sans conteste le vêtement que j’aime le plus porter en hiver parce qu’il est extrêmement chaud et confortable, mais aussi parce qu’il est joyeux. Et en plus, contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette salopette va avec tout.
Morgan jeans
Le Morgan jeans est un patron de jean droit sans élasthanne de Closet Core Patterns. Je l’ai cousu en juin 2019 dans le denim moyen d’Amandine Cha que j’aime beaucoup. Je n’avais fait aucune modification sur le patron (j’avais coupé la taille 10), mais comme sur la salopette, j’aurais mieux fait de réduire la hauteur de la fourche quitte à rallonger légèrement les jambes pour pouvoir continuer à le porter avec un rabat.
Le fait qu’il s’agisse d’une braguette boutonnée est un gros plus pour moi parce que c’est ce que je préfère sur les jeans. Cette version est très versatile parce que je la porte été comme hiver, elle est super confortable. L’inconvénient c’est qu’à mesure que je le porte, le jean se détend et ça produit une poche sous les fesses qui n’est pas des plus élégantes. Je suis aussi obligée de le porter avec une ceinture (et ma ceinture est vraiment en fin de vie donc c’est contraignant), mais il est très agréable à porter et idéal pour les jours de flemme vestimentaire sans renoncer complètement à l’esthétique.
Incontestablement un excellent patron, que je referai quand j’aurai à nouveau besoin d’un jean.
Ginger jeans
Contrairement à la salopette en velours et au Morgan jeans, je porte assez peu le Ginger jeans car il est beaucoup moins confortable. C’est encore un patron de la marque Closet Core Patterns et du point de vue de la coupe et de la clarté des explications, je le trouve excellent. Le problème c’est que j’ai cousu la version taille haute et je crois malheureusement que ce type de vêtement n’est pas pour moi. En tout cas, je ne suis pas capable de le porter une journée complète puisque dès que j’ai mangé (et même si je n’ai pas trop mangé), je me sens serrée et inconfortable. Ce serait peut-être moins un problème si je passais mes journées debout, mais en l’occurrence, je les passe assise derrière mon ordinateur donc le modèle n’est pas adapté à mon mode de vie.
C’est vraiment dommage parce qu’en dehors de ça, je l’aime beaucoup. Je l’ai cousu dans un jean stretch de Motif Personnel, de très bonne qualité et je trouve qu’il me va bien au niveau des fesses et de la cambrure (j’ai cousu une taille 8). J’hésite à le retoucher pour élastiquer la taille, mais à dire vrai, je ne sais pas tellement comment m’y prendre (si vous avez des idées d’ailleurs, je prends).
Peut-être que je finirai par le donner pour m’en recoudre une version skinny, mais taille basse cette fois afin que ce soit un peu plus confortable à porter pour moi. En tout cas c’est vraiment contrariant parce que le jean skinny est vraiment un vêtement que j’aime avoir dans ma garde-robe d’hiver.
Jupe
La seule jupe que j’ai porté cet hiver est celle que je me suis cousue d’après un patron maison à l’automne 2020. J’avais choisi un mélange de lin viscose moutarde (trouvé chez Cousette) pour pouvoir la porter en toute saison et j’ai bien aimé pouvoir me mettre en jupe de temps en temps cet hiver.
Mon patronage laisse un peu à désirer et peut-être cela vaudra-t-il le coup que je m’en couse une nouvelle l’année prochaine d’après un patron mieux coupé.
Les hauts
Chemises
Chemise Alphonse
La chemise Alphonse (patron de Make my Lemonade) est je pense, tous confondus, mon patron de couture préféré. J’adore cette chemise oversize façon chemise d’artiste. Je la trouve très adaptée à l’hiver comme à la mi-saison et je porte mes différents modèles très souvent. J’en ai cousu deux (en taille 38 sans modification), la première dans une viscose Atelier Brunette et la seconde dans un coupon de soie de mon stock (prévu initialement pour du costume historique). La troisième est une version prêt-à-porter de la marque Make my Lemonade que j’avais achetée en soldes (dans une viscose imprimée de grandes marguerites blanches sur fond turquoise).
Je porte beaucoup chacune d’elle, mais je crois que j’ai une préférence pour la version Atelier Brunette, dont j’aime beaucoup le motif. Je dois néanmoins préciser que je suis assez déçue de la longévité du tissu, qui bouloche à l’intérieur des manches et qui commence à filer au niveau de certaines coutures (notamment la couture anglaise de l’empiècement dos). J’ai appris depuis que cette matière était de toute façon assez fragile et c’est bien dommage parce que sur ce modèle Alphonse, elle est vraiment d’un confort absolu.
Je n’ai pas besoin de plus de chemises Alphonse, mais c’est clairement le modèle que je pourrais me coudre à l’infini tant je l’aime. Je pense que quand ces versions-ci seront trop abimées et reprisées, j’envisagerai d’en recoudre dans différents tissages de coton pour voir ce que cela donne…
Chemise Mélilot
Ma chemise Mélilot à manches longues (patron Deer & Doe) rencontre moins de succès. Peut-être parce qu’elle est plus ajustée et donc un peu moins confortable. Je l’ai pourtant cousu en taille 40 pour m’assurer d’être bien dedans et j’avais utilisé un chambray Amandine Cha très agréable à porter. Depuis que j’ai les cheveux plus courts je la porte plus volontiers parce que le col claudine et le nœud noir donnent un petit look années 1920 (vite fait hein) qui me plaît assez.
Je crois que ce qui me gêne avec cette chemise (et qui fait que je la porte moins) c’est que je me sens un peu serrée au niveau du col. En général, je ne porte pas les chemises fermées jusqu’en haut, mais avec un col claudine il me semble que l’intérêt est justement de boutonner jusqu’en haut…
Bref, pas forcément la meilleure cousette de mon vestiaire, mais elle s’en sort honorablement.
Chemise Pierrot
Ma chemise Pierrot (patron Make my Lemonade) est objectivement ratée, mais je la porte pourtant assez régulièrement parce que j’aime bien faire dépasser le haut du col sous mon pull Parisienne et le tissu (la popeline rayée Amandine Cha) tient bien chaud en hiver. Son avantage par rapport à Mélilot, c’est justement qu’elle est décolletée et elle ne me serre donc pas le cou.
Je ne sais plus en quelle taille je l’avais cousue, mais je pense que c’est une taille 38. De mémoire, j’avais beaucoup diminué la hauteur des pièces puisque étant à l’origine une veste de pyjama, elle était assez longue.
Ce qui est raté c’est que j’ai utilisé un thermocollant pas du tout adapté qui donne un effet carton à mon col et à mes parmentures devant, ce qui n’est pas du plus bel effet. Cela dit, je la trouve très bien pour porter l’hiver sous un pull et je la mets régulièrement.
T-shirts
Je me suis rendue compte, cet hiver, que je manquais de t-shirts à manches longues cousus main et il n’y en a vraiment que deux que j’ai porté tout l’hiver (et énormément).
Col montant Dressed
Le col montant Dressed (patron Deer & Doe réalisé à l’automne 2020) a été beaucoup rentabilisé cet automne-hiver car je me suis aperçue que ce type de t-shirts à manches longues et col montant était un vrai manque dans ma garde-robe. C’est hyper pratique à porter sous un pull, ça tient bien chaud et c’est un basique absolu. Je pense clairement que je m’en coudrai un ou deux autres l’hiver prochain.
J’avais coupé une taille 38 et réduit la hauteur du corps de 3 cm au devant et au dos, ce qui me convenait parfaitement. Pour rappel je fais une stature de 159 cm et mes mensurations sont : 90 cm de tour de poitrine, 76 cm de tour de sous poitrine, 74 cm de tour de taille et 95 cm de tour de hanches.
Le seul inconvénient de cette version c’est que j’ai coupé mes pièces dans le mauvais sens d’extension du tissu (un jersey tencel acheté chez Rascol) ce qui fait que je suis quand même un poil trop serrée. C’est bien dommage parce qu’en dehors de ça, je trouve le tissu super. À cause de cela, quelques points de couture ont déjà sauté et je sens qu’il ne va pas falloir tarder à le réparer.
Hemlock tee
Un autre de mes must de l’hiver c’est un t-shirt à manches longues et encolure bateau en jersey marinière (écru et bleu), acheté je crois chez Motif Personnel. J’ai utilisé le patron du Hemlock tee de Grainline studio, mais je n’ai jamais pris la peine de prendre ma réalisation en photo, il faudra donc vous fier à ma description.
En hiver, je veux très clairement porter exclusivement des t-shirts à manches longues et je me suis aperçue cette année que je n’en avais pas assez. Il est donc fort possible que j’en couse quelques uns l’année prochaine.
Le manteau
Je n’ai qu’un seul manteau pour l’hiver : mon manteau Gérard de République du Chiffon, cousu dans une laine bouillie Pretty Mercerie début 2018 et dont j’ai remplacé la doublure cet automne. J’ai coupé une taille M pour la stature d’1,60 mètre et je suis vraiment très contente de ce manteau, que je trouve très beau.
Après avoir remplacé la doublure j’ai eu la mauvaise surprise de découvrir un petit trou de mite sur l’une des manches, ce qui m’a pas mal contrariée. Je n’ai pas encore pris la peine de le réparer, mais en tout cas il a encore plusieurs hivers devant lui.
La doublure est une toile de coton de chez Cloud 9 Fabrics commandée chez Rascol cet automne.
Les vêtements du commerce
Outre tous les vêtements cousus main mentionnés ici, j’ai aussi porté, cet hiver, quelques vêtements du commerce plus ou moins vieux : un jean (Pepe jeans qui doit avoir une bonne dizaine d’années), un t-shirt marinière à manches longues (La Redoute au moins 10 ans lui aussi), un col montant gris à manches longues sans âge, une chemise de bûcheron (Armedangels achetée vers 2016 avant de décider de me coudre intégralement ma garde-robe) et la chemise Alphonse Make my Lemonade mentionnée plus haut et achetée un peu plus récemment.
Vous le voyez, les vêtements faits-main ont assez largement remplacé les vêtements du prêt-à-porter, mais je continue de mettre certaines pièces parce que je n’en ai pas d’équivalent ou tout simplement parce que je les aime. D’ailleurs, du point de vue des vêtements d’intérieur (sport et pyjamas), il n’y a pratiquement pas de pièces cousues main et comme pour l’instant ce que j’ai est en bon état, je ne vois pas l’intérêt d’en faire de nouvelles.
Voilà pour ce petit bilan de ma garde-robe d’hiver. Je ne sais pas si c’est très intéressant pour vous, mais pour moi c’est assez utile de chercher à comprendre ce qui fait que j’aime ou n’aime pas porter tel ou tel type de vêtement. Ainsi, je limite les risques de ratages complets que je ne porte jamais et je peux mieux planifier mes projets couture et tricot.
À bientôt pour un prochain article !
Très belle garde-robe d’hiver. Quelle patience et quel talent, et quel goût.
Merci Lille :*