Bonjour à toutes et à tous ! Je reposte aujourd’hui un article initialement publié le 26 août 2015 sur mon ancien blog. Je n’ai pas l’âme d’une collectionneuse et je ne possède pas beaucoup de vêtements anciens, mais j’ai eu l’occasion de récupérer plusieurs reliques familiales qu’il me paraît intéressant de partager ici sous toutes les coutures. Je commence donc cette série des « autopsies » par une robe des années 1920.
Cette robe appartenait vraisemblablement à une tante de mon grand-père, morte très jeune de je ne sais plus quelle maladie (elle n’avait pas 30 ans). Ma grand-mère pense qu’elle a été réalisée par une couturière, en tout cas elle a été très bien faite (les coutures de construction sont machine, toutes les finitions sont à la main). Elle m’allait quand je l’avais essayée en 2005 et c’est assez émouvant de se dire que cette aïeule faisait la même taille que moi.
J’aime beaucoup cette robe parce que je la trouve très originale avec plein de petits détails. La famille de mon grand-père était une famille de médecins de campagne dans l’Hérault, donc une famille assez aisée. Je n’ai pas vraiment d’informations sur cette robe, mais je suppose qu’elle a été commandée à une couturière pour un événement exceptionnel (peut-être un mariage) et elle semble avoir été peu portée.
La robe est constituée d’un fond de robe couleur saumon en soie (fixé par les épaules), et d’une robe dans un tissu imprimé bleu/violet et ajouré, qui m’a l’air d’être un crêpe. Des décorations en crêpe (de soie sans doute) saumon et gris agrémentent l’ensemble.
Il y a une ceinture en velours bleu marine qui va de la hanche à la hanche en passant par le dos. Le dos est donc souligné par une couture, mais pas le devant qui reste lâche. Le bout de la ceinture sur la hanche gauche forme un petit nœud (un peu défraîchi aujourd’hui)
nœud sur le côté gauche couture à la main au dos de la robe sous la ceinture, prenant ensemble la robe et le fond de robe ceinture en velours au dos
Le haut de la manche n’est pas doublé, on voit donc la peau des bras quand on la porte. Par contre les manches sont longues avec cette partie en crêpe gris ajoutée en bas. Les poignets sont en crêpe saumon.
haut de la manche poignet de manche détail des plis nervures envers des plis nervures ourlet roulotté à la main sur le crêpe
C’est le crêpe gris qui a également servi à faire le biais qui termine les festons du tissu ajouré.
J’ai pris beaucoup de photos du fond de robe, qui n’est pas qu’un bête rectangle comme on pourrait le penser.
devant du fond de robe dos du fond de robe (pinces et couture de maintien) détail de la couture et des pinces au dos du fond de robe détails de l’ourlet du décolleté la soie a pas mal filé à l’ourlet détail de l’ourlet du fond de robe à l’intérieur ourlet du fond de robe à l’extérieur coutures assemblées à la machine et refermées à la main pour que l’intérieur soit très propre point à la main pour maintenir solidement la bretelle fixation du fond de robe par les épaules.
J’espère que ces photos vous aurons intéressé. Je vous prépare d’autres posts d’autopsie avec d’autres vêtements anciens pris sous toutes les coutures. D’ici là, je reviens avec des photos du pull Fisherman. À très vite !
Très joli ! C’est intéressant effectivement d’observer comment les vêtements étaient fait à une époque où le pàp était encore un peu exotique !
Oui et surtout je suis assez impressionnée du niveau de détail. Je me demande combien cette robe a coûté de confection à l’époque (à moins que mon arrière-grand-tante ait été très douée en couture et l’information s’est perdue ?)