Lucie Choupaut

Romancière et illustratrice, passionnée d'arts du fil et d'histoire du costume, je vous propose une promenade dans mon univers, fait d'écriture, de dessin, de costumes historiques, de garde-robe cousue main, de broderie, de tricot et de réflexions politiques.

1 commentaire

  1. Il y a les invisibles et puis il y a celles qu’on arrête pour les appeler Claudia Chou-fleur. Celle qui quand par miracle un garçon s’adresse au hasard d’une soirée étudiante, le ton badin mais amical, voit débarquer le pote beau et prétentieux qui balance « pourquoi tu lui parles, elle est moche ».
    Et puis on grandit, on trouve l’amour, on se dit qu’au fond, ce n’était pas si grave, qu’on n’est pas si moche. Jusqu’à ce que la grossesse déforme ce corps qui n’était pas si laid, Que le poids des années, des colères et des tristesses rende les paupières lourdes et tombantes. Que la jalousie qui savait se faire discrète nous pète à la figure et nous fasse envier les jeunes et jolies, les moins jeunes mais toujours élégantes. Ce sentiment qui ajoute à la haine de son corps la haine de son âme. L’impression d’être pire que moche, ridicule.
    Alors on s’arrête, on réfléchit.

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