[Exposition] La Mode en mouvement au palais Galliera

Exposition "La mode en mouvement" au palais Galliera - anar(t)chie, journal de bord

Bonjour à toutes et tous ! J’ai eu l’occasion de passer une petite semaine de vacances à Paris début juillet, ce qui m’a permis d’aller faire un tour au palais Galliera avec lequel j’entretiens une relation compliquée d’amour/haine. « Amour » parce que les collections du palais Galliera sont magnifiques, mais « haine » parce que bien souvent, les expositions sont indigentes et véhiculent des clichés dont il serait grand temps de se défaire. Nombre de passionné·es de l’histoire du costume lui reprochent d’ailleurs de ne s’intéresser qu’aux vêtements de l’élite, à la Mode avec un grand M et de passer complètement sous silence l’habillement.

Bref, cette fois encore, le palais Galliera offre une muséographie et un propos décevant, mais des pièces qui valent le détour.

Depuis 2020, le musée a ouvert, au sous-sol, des salles d’exposition semi-permanente lui permettant de mieux mettre en valeur ses collections historiques, ce qui ravit les passionné·es de costume.

Conservation du textile oblige, les pièces exposées sont amenées à tourner régulièrement, ce qui garantit de nouveaux accrochages tous les dix mois et donne donc une bonne excuse pour y retourner souvent !

La Mode en mouvement

L’exposition dont je vous parle ici est le premier volet d’un cycle qui va durer jusqu’en septembre 2025 et qui met le sport à l’honneur, Jeux Olympiques de Paris oblige. Une partie des pièces de l’accrochage sera renouvelée une première fois en avril 2024 et une seconde fois en février 2025.

Je ne vais pas m’étendre sur la muséographie, qui vous l’aurez compris, me déplaît : non seulement on ne comprend pas grand chose au parcours, chronologique mais pas toujours, mais en plus le discours de l’exposition n’est pas très clair, un peu le cul entre deux chaises : on parle de vêtements de sport, mais on ne va pas pour autant renoncer aux vieux poncifs comme quoi le corps des femmes est vraiment très contraint par le corset et les paniers, ces vêtements de l’enfer…

Quitte à parler de corsets, il aurait pu être intéressant d’exposer des corsets de sport justement, mais ce n’est pas le cas et il vaut donc mieux se balader dans les salles pour en prendre plein la vue sans trop s’attacher à ce qui est écrit.

Je vous partage ici quelques photographies des pièces qui m’ont plu.

Côté histoire de la mode / évolution de la silhouette

Le parcours commence au XVIIIe siècle et se poursuit jusqu’à nos jours. Il y a des pépites, mais on ne voit pas bien le rapport avec la mode en mouvement…

C’est particulièrement le cas avec les pièces suivantes. Certes, la robe 1890 est magnifique de détails, mais où est le rapport ?

Les vêtements de sport

Il y a tout de même, et heureusement, quelques vêtements de sport, mais très peu. À côté des traditionnels costumes de bain et de bicyclette, nous avons quelques éléments de costume d’équitation, notamment ces deux chapeaux de la princesse Murat, agrémentés d’un monocle parce que la princesse était myope et que mieux vaut y voir clair quand on part à la chasse.

Il y a aussi quelques vêtements pour l’automobile, en particulier cette casquette qui me plaît beaucoup !

Et ces deux tenues de tennis.

Les couleurs de la mode

Une deuxième petite exposition est cachée dans les méandres des salles du rez-de-jardin, mais elle vaut aussi le détour. Ils s’agit d’une exposition-dossier dédiée au fonds d’autochromes conservé au Musée des Arts et Métiers (1921-1923). Plusieurs autochromes sont rassemblés par couleur et mis en regard de pièces de vêtement issues des collections de Galliera.

autochrome années 1920
J’ai malheureusement oublié de photographier le cartel de cet autochrome.

Si vous aimez la mode des années 1920, comme moi, c’est l’occasion d’y voir de belles pépites et j’ai trouvé très intéressant de pouvoir voir en vis-à-vis (dans certains cas) l’autochrome et le vêtement qu’il représente pour se rendre compte de la manière dont la photographie peut être trompeuse, notamment sur la vivacité des couleurs.

J’ai particulièrement aimé ces deux robes, qui me donnent très envie de les reproduire !


Voilà pour ce petit tour d’horizon du palais Galliera début juillet. Si vous avez l’occasion d’y aller, je ne peux que vous recommander de privilégier le matin et de filer directement au sous-sol avant d’aller voir l’expo de l’étage (quand j’y suis allée c’était une expo sur 1997, mais je n’ai pas eu le temps de la voir parce que j’ai passé trop de temps en bas). Cela m’a permis d’être complètement seule dans les premières salles et c’était très agréable !

4 commentaire

  1. Merci pour ces chouettes photos. J’hésitais à aller voir l’expo, ayant ke mêle rapport gaine-amour que toi à Galliera, mais tu m’as convaincue.

    1. Avec plaisir ! Il faut juste se forcer à ne pas lire les textes de salle pour épargner sa santé mentale (ce que j’ai beaucoup de mal à faire). ^^

  2. Merci pour cette sélection de belles pièces et commentaires sur l’exposition. Il est vrai que les vêtements de « sport » sont assez récents donc cela me parait difficile de faire une rétrospective sur une longue période. Il y a quand même eu toute une phase de libération du corps des femmes dans les années 20 et 30.. Effectivement une évolution des corsets, soutiens gorge aurait été intéressante.

    1. Oui, et notamment, cela aurait pu être intéressant de le mettre en regard des publicités dans les magazines féminins. Je suis curieuse de retourner voir l’expo à la prochaine rotation pour savoir ce qui va être enlevé et ce qui va être ajouté.

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