Bonjour à toutes et tous ! Il m’a fallu un peu de temps avant de me remettre à la couture après ma robe années 1940. Ce n’était pourtant pas l’envie qui manquait parce que j’ai beaucoup de projets en tête, mais la mise en mouvement est une autre histoire : ça demande de l’énergie et de l’organisation, ce que je n’ai pas toujours. Ces derniers jours, je me suis pourtant motivée à me lancer dans plusieurs projets à la surjeteuse ayant pour but de faire de la place dans mes caisses de chutes (le combat de toutes les couturières). J’avais notamment une chute de jersey de tencel noir (utilisé pour coudre mon premier col montant Dressed) qui avait une forme particulièrement pénible à plier. J’en ai eu marre et j’ai décidé de couper le projet de body auquel je l’avais destinée depuis 4 ans.
La couture de jersey n’est pas ce que je préfère, mais ça a le mérite d’être relativement rapide à coudre. Je dis relativement, parce que lorsqu’une étape de couture d’élastiques entre dans l’équation, vous pouvez être sûr·es que je procrastine longtemps avant de m’y mettre. Je déteste coudre des élastiques. Peut-être autant que des fermetures éclair.
Bref, j’ai acheté le livre Le body de Marie de Marie Poisson en 2020 et je vous en parlais dans cet article. Je n’ai pas été pleinement convertie à la mode des bodys, mais j’en ai deux en ma possession (tous deux achetés chez Make my Lemonade) et il y en a notamment un que je trouve extrêmement confortable à porter sous une salopette, il n’est donc pas impossible que je finisse par m’en coudre un autre sur le même modèle. Cela dit, il ne s’agit pas du tout de ça ici puisque le modèle Ivonic a un look de justaucorps et c’est vraiment comme ça que je l’ai imaginé.
La couture du body Ivonic
En me fiant au tableau des tailles du livre, je devais couper une taille 40 au niveau de la poitrine et une taille 42 pour la taille et les hanches, ce qui m’a laissée un peu dubitative. En général, je suis plutôt autour du 38/40 dans les tableaux de taille et la culotte du livre Mon atelier lingerie de Milena Sevette, que j’avais coupée en 40 était trop grande. J’ai donc décidé de traiter ce projet comme une toile portable histoire de voir comment ça se présentait et s’il y avait des modifications à prévoir.
Comme préconisé, j’ai donc coupé un 40 en haut et un 42 en bas et j’ai réduit la hauteur de buste de presque 4 cm (la stature prévue étant de 168 cm et mesurant pour ma part 1,60 m).
J’ai réalisé les coutures d’assemblage du gousset et des côtés à la surjeteuse et le reste a été fait au point zigzag à la machine à coudre. J’aurais pu sortir mon aiguille double, mais j’avais la flemme et je trouve que sur le noir, le zigzag est assez discret.
Contre toute attente, ce body Ivonic a été d’une simplicité déconcertante à coudre ! Je m’attendais à une pièce un peu technique, mais pas du tout : il y a littéralement 3 coutures et ensuite il ne s’agit plus que de finitions.
Je suis agréable surprise par le résultat, que j’attendais plus catastrophique, mais je pense néanmoins que j’aurais pu faire une taille en dessous (soit un 38 en haut et un 40 à partir de la taille) parce que ça plisse quand même pas mal. J’aurais également pu réduire encore la hauteur du buste à mon avis.
Néanmoins, je trouve la forme du décolleté assez jolie et je pense que je serai amenée à porter cette version sous des robes pour maintenir mes collants en place.
Le modèle étant très simple, je ne trouve pas que ce format de livre des basiques soit vraiment justifié. À mon avis, on a plus à gagner en acquérant un livre avec plusieurs modèles de lingerie dont un body. Du côté des explications, je les ai trouvées un peu légères au seul endroit où j’en avais vraiment besoin, soit pour la pose des élastiques. Il aurait pu y avoir des schémas un peu plus nombreux et un peu plus clairs, mais on s’en sort quand même assez facilement dès lors qu’on a déjà posé des élastiques de culottes.
Concernant la fermeture (deux boutons pressions posés sur un ruban de gros grain), j’ai un doute sur son confort à même la peau, mais je n’ai pas encore testé. Je pense que trois petites pressions tiendraient mieux en place que deux moyennes en tout cas donc je serai peut-être amenée à les remplacer.
J’étais très mitigée à la découpe et je m’attendais à un loupé, finalement je ne suis pas mécontente de ce body Ivonic. Je pense cependant qu’il sera plus souvent porté sous des robes qu’en tant que justaucorps pour faire des barres de danse classique dans mon salon (l’usage auquel je le destinais initialement). Ça mériterait que je tente une autre version dans la taille inférieure.
Voilà pour mon retour sur ce body Ivonic du livre Le body de Marie. Je ne sais pas encore quel sera mon prochain projet couture. En attendant, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour parler dessin. À bientôt.