[Journal tricot] La malédiction des fils duveteux et des nouvelles du pull Kornog

Pull Kornog et malédiction du fil duveteux - Lucie Choupaut, écriture, illustration, diy

Bonjour à toutes et tous ! La dernière fois que je vous parlais tricot, je venais de commencer le pull Kornog de Emma Ducher et tout se passait plutôt bien, mais il faut croire que je suis maudite avec les fils duveteux. Après mon premier pull Iceberg en Ombelle de Fonty qui avait feutré en machine, puis mon deuxième pull Iceberg en Brume de Couleur de La Droguerie sur lequel j’avais fait une grosse erreur presque impossible à rattraper, il semble que la série se poursuive avec Kornog (également en Brume de couleur). Il faut dire que je n’aime vraiment pas tricoter les fils poilus donc ils me le rendent bien, mais là ce n’est pas de ma faute ! Je vous raconte…


J’étais en plein dans les augmentations du raglan et tout se passait bien quand j’ai commencé à trouver que mon tricot était quand même bien long alors que d’après la grille j’étais encore assez loin de séparer le corps et les manches (le pull Kornog se tricote de haut en bas).

En mesurant mon tricot, je me suis aperçue que mon raglan mesurait en effet 4 cm de plus qu’il n’était censé le faire fini alors qu’il me restait encore une dizaine de rangs d’augmentation à faire. Comme je tricote avec des aiguilles de 5 mm au lieu d’aiguilles de 4,5 mm, je m’attendais à ce que mon ouvrage soit un peu plus long, ce qui était cohérent avec mon échantillon, mais là la différence était vraiment importante. Je suppose que j’ai dû tricoter le pull plus lâche que mon échantillon…

Toujours est-il que j’étais bien embêtée. Est-ce que je devais aller au bout de mes rangs d’augmentation quand même pour tomber juste par rapport au point texturé du motif ? Est-ce que je devais séparer le corps et les manches maintenant pour limiter les dégâts ? Est-ce que je devais défaire et séparer le corps et les manches en fonction de la longueur du raglan et pas en fonction du nombre d’augmentations ?

Bref, je ne savais pas quoi faire et j’ai mis deux bonnes semaines à tergiverser et à prendre enfin une décision. Défaire me paraissait vraiment trop galère avec ce fil duveteux et les emmanchures auraient risqué d’être trop étriquées. À l’inverse, j’avais peur qu’en continuant la grille je me retrouve avec des emmanchures vraiment trop basses donc j’ai pris le parti de séparer avant de finir les rangs d’augmentation en croisant les doigts pour que ça ne mette pas trop le bazar dans le motif et que le seyant du pull reste correct à la fin.

état d'avancement du pull Kornog en laine verte et rose

Je ne sais pas si j’ai pris la bonne décision, mais advienne que pourra. Le motif ne tombe pas tout à fait juste, mais il est suffisamment simple et régulier pour que je puisse m’adapter et les petites irrégularités seront sous les bras donc pas trop visibles.

Néanmoins, me voilà avec un nouveau problème : il me reste encore 20 cm de corps à tricoter et je n’ai déjà plus de laine ! Là encore, je ne comprends pas comment c’est possible. Le fil utilisé par Emma Ducher dans son patron est le Brume de couleur, j’avais donc commandé exactement le métrage recommandé. Même avec ma différence de taille, je ne comprends pas pourquoi j’arrive à court aussi vite, au point que je me demande si La Droguerie m’avait envoyé le bon métrage.

Vous ne le savez peut-être pas, mais quand on achète du fil chez la Droguerie, ils nous bobinent exactement la quantité demandée. Or, quand j’avais reçu ma commande l’hiver dernier, la quantité de laine m’avait parue vraiment petite pour un pull, mais je n’ai pas eu le réflexe de peser mes pelotes pour vérifier que j’avais bien reçu ce que j’avais demandé. Plus de six mois plus tard avec le fil tricoté et monté sur un câble avec des mailles sauvées sur des épingles à nourrices XXL, je ne vois pas comment je peux 1/ le peser facilement 2/ me plaindre à La Droguerie s’il y a bien eu un problème avec ma commande. Encore une expérience qui m’apprendra à bien vérifier le métrage du fil et des tissus avant de les ranger…

Bref, toutes ces petites mésaventures ont mis pas mal de plomb dans l’aile de ce projet. J’en suis toujours contente et j’ai toujours hâte de le porter, mais avant que ce soit possible, il faut que je recommande de la laine. Or je n’ai aucune idée du métrage qui me sera nécessaire pour le finir… Heureusement en tout cas que c’est un fil facile à trouver et pas un écheveau unique d’une petite teinturière indépendante.

J’espère en tout cas que c’en est fini des galères avec ce pull Kornog et que la prochaine fois que je vous en parlerai il sera terminé. D’ici là, je vous donne rendez-vous mercredi prochain pour un nouvel article : j’ai un peu avancé sur une toilette de matin 1880, j’espère continuer ce week-end pour pouvoir vous la montrer. Bonne semaine !

Lucie

Romancière et illustratrice, passionnée d'arts du fil et d'histoire du costume, je vous propose une promenade dans mon univers, fait d'écriture, de dessin, de costumes historiques, de garde-robe cousue main, de broderie, de tricot et de réflexions politiques.

2 commentaire

  1. Ha quel enfer ! Je te souhaite bien du courage pour le finir et j’espère que le bain correspondra !

    1. Merci ! Après avoir pesé la totalité de mon ouvrage, je me suis aperçue qu’il ne pesait que 114g (au lieu des 230g de fil vert commandé) du coup j’ai fait un mail à La Droguerie et le service client a été hyper réactif. Ils me proposent de me renvoyer le complément donc j’espère que tout ça va bien finir !

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