Bonjour à toutes et à tous ! Je vous souhaite une excellente année 2022, et du temps pour faire ce qui vous anime. Ce mois de janvier ne s’annonce pas des plus réjouissants pour le monde, mais nous pouvons malgré tout individuellement trouver des sources de joies. J’ai fini et commencé l’année avec pas mal de projets couture et tricot dont je dois vous parler, mais pour cette première publication je reviens à l’écriture avec une poésie de lecture composée à partir d’un texte de Voltairine de Cleyre datant de 1901. J’aime vraiment beaucoup écrire des poésies de lecture et j’espère en publier davantage cette année. Bonne lecture !
Vague espoir.
Et si le monde était fait de moins riches et de moins pauvres,
si les travailleurs pouvaient exiger des salaires un peu meilleurs…
Triste espoir,
le ciel en nuances de gris et de noir.
Alors, les martyres de Haymarket square
et leur sacrifice portant au loin leur message :
C’est folie de n’avoir que de si petits rêves,
quand un espoir révolutionnaire peut chanter à nos oreilles.
Qu’il n’existe plus ni riches ni pauvres,
que les hommes et femmes libres ne nourrissent plus les machines de leur sang.
Aussi certainement que je puisse savoir quoi que ce soit de la vie, je sais.
J’ai vu les corps noircis, déchirés, écrasés,
les corps sortis des bouches de mines pour être couchés dans une tombe.
Pour nous laisser au chaud – moi et vous et d’autres –,
des hommes écrasés dans ces tombes noires,
écrasés jusqu’à ce qu’enfin ils meurent.
C’est folie de n’avoir que de si petits rêves,
quand chacune et chacun sur la terre pourrait attendre un ciel de couleur.
D’après Voltairine de Cleyre, « Ils devraient être pendus! » (1901), Écrits d’une insoumise, Québec, Lux, 2018. p.121
Photo de couverture par Christian Wiediger via Unsplash.
Merci pour la découverte de Voltairine de Cleyre grâce à ce poème .
J’en suis ravie !