Il est rare que je vous parle de mon roman en cours par ici, et pour cause, le temps est encore loin où vous pourrez le lire. Pourtant, le travail de corrections entamé l’année dernière continue avec plus ou moins de difficultés selon les jours.
J’accorde désormais une heure par jour à la réécriture du tome 1 des Mirages d’Abalon (vous pouvez en découvrir l’histoire ici, le roman a changé de titre de travail depuis, mais l’histoire reste la même). Cette réécriture concerne à la fois la structure de l’histoire, mais aussi des précisions sur la définition de l’univers, un travail sur l’efficacité des scènes et des dialogues, l’ajout de descriptions… Bref, c’est un très gros morceau et on est dans le dur du travail romanesque.
Heureusement, l’étape la plus difficile pour moi, à savoir la rédaction du premier jet, est derrière moi et j’ai beaucoup moins de difficultés à retravailler l’existant qu’à créer quelque chose à partir de zéro (je parlais d’ailleurs de cette question dans cet article).
Pour moi la création est chaotique. Je n’arrive pas à faire de plans (ou en tout cas qui n’éclatent pas au bout de cinq chapitres) et j’ai besoin d’écrire pour arriver, dans un premier temps, à comprendre ce que j’essaye de sortir de ma tête. Quand je décide d’écrire un roman, j’ai une idée générale de ce qui me motive, peut-être des images éparses, mais c’est tout et je découvre l’histoire au moment de la taper dans mon traitement de texte au cours du premier jet.
Mes premiers jets sont très mauvais dans le sens où ils comportent beaucoup de déchets et nécessitent un très gros travail de corrections derrière. Je ne sais toujours pas travailler autrement. Heureusement, j’aime corriger. Une fois que le premier jet est fait, que j’ai compris quelle histoire je cherche à raconter, c’est beaucoup plus facile pour moi de supprimer, modifier, réécrire, même plusieurs fois si nécessaire afin d’arriver à un résultat correct.
Je suis admirative des écrivain·es qui travaillent plus facilement, de celles et ceux qui produisent des premiers jets déjà suffisamment qualitatifs. Ce n’est pas mon cas, c’est pourquoi j’ai besoin de temps. Temps de maturation, temps de précision, temps de réflexion.
Je n’ai jamais été aussi proche de la fin de l’écriture de ce tome 1, mais il me reste pourtant encore énormément à faire. Je travaille en ce moment plus précisément sur la définition visuelle de mon univers, qui demeurait encore trop flou et cela gênait la lecture. Mon amie Claire, qui a la gentillesse et le talent de relire attentivement mes manuscrits, m’a fait plusieurs retours en ce sens ces derniers temps alors je m’attelle à ces corrections.
Mon espoir personnel est d’en avoir fini d’ici le mois de juin, mais rien n’est moins sûr. Nous sommes déjà en mars, juin arrive vite et je n’ai pour le moment corrigé que 11 chapitres sur 27. J’espère en tout cas pouvoir vous écrire prochainement que c’est terminé. D’ici là, si vous souhaitez avoir des nouvelles plus régulières de mon écriture, vous pouvez me suivre sur Substack où je partage tous les dimanches des réflexions autour de la création.
Je m’arrête ici pour ce rapide journal d’écriture et je vous donne rendez-vous mercredi prochain pour un nouvel article. Nous parlerons couture de chutes parce que c’est mon obsession du moment (pour deux raisons que je vous expliquerai mercredi). D’ici là, bonne semaine !