Les embûches de la robe Aubépine

Galères de la robe Aubépine - Carnet de recherches de Lucie Choupaut

Bonjour tout le monde ! Je vous le disais dans mon dernier article, j’ai enchaîné plusieurs maladies à la suite au mois de mars, qui ont porté un sacré coup à mon énergie et ma capacité de faire des choses. J’ai donc assez peu écrit ou cousu et je n’ai plus grand chose à vous montrer en dehors d’une robe Aubépine, qui m’a donné bien des difficultés, mais je reprends peu à peu du poil de la bête et ma machine fonctionne à nouveau. En attendant, je vais vous raconter mes petites aventures avec Aubépine.

La robe Aubépine de Deer and Doe

Tout a commencé quand, avec mon amie Laura, nous avons discuté des patrons de couture que nous pouvions mutuellement nous prêter. Elle était intéressée par le pantalon Bélem (que j’avais déjà cousu) et moi par la robe Aubépine, vieux patron de Deer and Doe, qui me faisait de l’œil depuis longtemps sans que j’aie sauté le pas de l’acheter.

Profitant de mon séjour chez elle pour le Nouvel An, j’ai recopié le patron d’Aubépine en taille 38 et je l’ai ramené chez moi en me disant que ce serait un petit patron simple et rapide à coudre en prévision de l’été. À ce moment là, j’avais dans mes restes de tissu deux coupons de double gaze plumetis noire dont je pensais qu’elle serait suffisante et un coupon de lange bleu (coupé par la suite pour une blouse Atlas), mais aucun de ces coupons n’était suffisamment grand pour contenir Aubépine. En effet, elle demande un certain métrage aussi bien du point de vue du tissu principal (2,40 m) que de la doublure (2,20 m) et si je voulais la coudre, il fallait donc que je rachète du tissu.

Pendant les soldes en février, j’ai fait une grosse commande chez Tissus de Rêve dont deux coupons pour ma robe Aubépine (un crépon de coton bleu et du voile de coton blanc pour la doublure). Ce n’était pas cher (un total de 17,80 €) et c’était l’occasion de tester enfin ce patron. Et puis j’ai été malade et je n’ai pratiquement pas cousu.

Robe Aubépine en crépon bleu

Coudre avec le covid : la fausse bonne idée

Le week-end du 18 mars, qui devait correspondre à trois jours de couture intensive, a surtout été un week-end confiné puisque j’avais fait un test positif au covid le 14 et, même si j’ai eu peu de symptômes, j’étais très fatiguée.

Je me suis quand même fait violence pour coudre au moins un projet, cette robe Aubépine, pour laquelle j’avais en stock tout le matériel nécessaire et j’ai commencé le vendredi matin, sûre que c’était le projet d’une journée et que cela allait aller vite. Ha ! Ha !

Pour commencer, cette robe, si elle n’est pas très compliquée, est malgré tout doublée et prend donc un temps certain, incompressible. Par ailleurs, je n’ai fait qu’enchaîner les erreurs en devant découdre au moins 4 fois mes piqûres de plis parce qu’elles étaient mal placées ou du mauvais côté.

Robe Aubépine en crépon bleu

J’ai ensuite eu un problème au moment d’assembler la robe à la doublure puisque mon crépon s’était beaucoup plus détendu que mon voile, je ne pouvais donc plus piquer la ligne de sous poitrine avec les deux épaisseurs ensemble sans risquer de faire des plis moches. C’était trop pour mon état de fatigue et d’énervement, au lieu de balancer cette robe et de ne plus jamais y toucher, je me suis arrêtée (ce que j’aurais dû faire plusieurs heures avant…) et j’ai regardé un film.

Le lendemain, je me suis attaquée aux dernières corrections d’erreur et j’ai opté pour une finition différente pour créer la coulisse de sous poitrine : coudre un ruban de gros grain à la robe et n’assembler la doublure qu’en quatre endroits à la main pour laisser le reste libre. C’est assez insatisfaisant puisque les piqûres le long de la ligne de sous poitrine sont trop visibles et peu nettes, mais c’est toujours mieux que des plis non désirés.

Dos de la robe Aubépine en crépon bleu

Je n’ai pas pu faire les finitions que je souhaitais car il ne me restait pas assez de crépon pour couper le lien en biais. J’ai donc dû utiliser un ruban bleu marine dans mon stock, qui ne me convainc que moyennement. Un ruban blanc serait peut-être plus heureux ?

Compte tenu de la différence de taille entre la robe et la doublure, je n’ai pas pu non plus rabattre les emmanchures de la doublure à la main pour finir proprement les manches, je me suis contentée d’assembler les manches aux deux épaisseurs (tissu et doublure). J’ai malgré tout fait l’effort de faire des coutures anglaises pour fermer les manches. Le crépon étant assez transparent, c’est quand même plus joli.

Robe Aubépine en crépon bleu

Un bon choix de tissus ?

À l’évidence, marier deux tissus n’ayant pas les mêmes propriétés n’était pas l’idée du siècle. De plus, la qualité du crépon est assez médiocre (en même temps il était à 2,50 €/mètre) et je ne suis pas certaine de la durée de vie de cette robe dans le temps.

Elle m’a donné tellement de mal que je m’attendais presque à la détester une fois finie, mais je n’en suis pas là. On verra toutefois si je la porte effectivement cet été. Le but était d’avoir une robe d’été légère, mais qui protège quand même un peu du soleil. On verra si elle remplit son office dans quelques mois. En attendant, je ne peux pas dire que ce soit ma robe préférée, même si objectivement, elle ne me va pas mal.

Moralité de cette histoire : il vaut mieux éviter de coudre quand on est malade et surtout ne pas s’acharner quand on fait des bêtises ! J’ai retenu la leçon et attendu de me sentir vraiment mieux pour me mettre à nouveau derrière ma machine à coudre et, incroyable, ça s’est beaucoup mieux passé… ^^ Je reviens vite pour vous montrer ça. Bon week-end !

6 commentaire

  1. En tout cas, malgré tes déboires, la robe te va très bien.

  2. Francoise Witkowski

    Très jolie cette robe et je trouve que le ruban bleu marine est parfait avec le bleu clair. Pour limiter les différences de taille, il aurait peut-etre (je dis bien peut-etre) suffi de laver le crépon pour qu’il se rétracte un peu. Mais le meilleur conseil c’est en effet de s »arrêter quand ça ne va pas, en général, la reprise le lendemain est bien plus fructueuse !

    1. Merci Françoise. 🙂 Je lave toujours tous mes coupons avant de les coudre, mais je confesse que je prends rarement le temps de les repasser avant de couper les pièces de tissu donc le problème vient très certainement de là. Je fais assez régulièrement cette bêtise en me disant que ça va aller, je suis une incorrigible fainéante…

  3. Je compatis ! La couture est une thérapie mais elle ne soigne pas la fatigue, ça c’est clair 😉

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