[Journal d’écriture] Retrouver un souffle

Journal d'écriture : retrouver un souffle - anar(t)chie, journal de bord

Hey salut à vous ! Oui, j’ai complètement disparu de la circulation pendant 3 semaines. Ce ne sont pas les projets d’articles qui manquaient, mais la fatigue et des vacances très bénéfiques m’ont fait décrocher. Je reprends donc tranquillement mon rythme avec des nouvelles de mon roman en cours, car contrairement à ce que l’image de couverture pourrait vous laisser penser, je vais vous parler retraite d’écriture aujourd’hui et non réforme des retraites, même si je suis actuellement en grève pour m’y opposer.


Je rentre de vacances donc. Et pas n’importe quelles vacances, une retraite d’écriture dans une chouette maison avec des chouettes gens dans l’Yonne. Mon objectif pour cette retraite était d’écrire au moins 1000 mots par jour pendant 5 jours, mais je partais avec un fort handicap : une absence totale d’envie d’écrire depuis plusieurs semaines.

Les deux premiers jours ont été poussifs. Je n’ai rien écrit le lundi, et seulement un peu plus de 400 mots le mardi. J’étais fatiguée, découragée, pas très inspirée, mais l’environnement et les discussions m’ont incitées à me forcer un peu.

Le matin, nous faisions tous·tes un atelier d’écriture collectif pour nous mettre en mots. Il s’agissait de quelques uns des ateliers proposés par Amélie Charcosset dans son programme Matin crayon. Ce petit démarrage de journée était assez déstabilisant car nous avons trouvé les exercices difficiles. C’était une vraie sortie de zone de confort qui nous a poussé·es à explorer des choses que nous n’aurions jamais explorées autrement, et c’était aussi très positif de nous écouter les un·es les autres et de découvrir nos voix respectives. Si vous avez envie d’écrire sans trop y arriver, je vous recommande vraiment de vous pencher sur les ateliers proposés par Amélie Charcosset. Vous pouvez par ailleurs écouter cette interview d’elle dans le podcast La page sensible où elle parle de l’auto-édition de son roman et c’est assez inspirant.

Bref, après cet atelier du matin, nous étions libres d’écrire sur nos projets respectifs, mais aussi de faire la sieste ou de nous balader. Nous avons eu plusieurs discussions informelles pour partager nos difficultés du moment, échanger sur des choses très spécifiques comme l’usage de la description dans le roman ou encore nous recommander des lectures (je suis rentrée avec, dans ma valise, Le syndrome du varan de Justine Niogret et Viendra le temps du feu de Wendy Delorme). Ces quelques jours dédiés à l’art et à la littérature ont été vraiment très agréables, d’autant plus qu’ils se sont accompagnés de la découverte de personnes super dont j’ai hâte de lire et découvrir les futures créations.

Panneau décoratif "Il est défendu de traiter les elfes de maison comme des esclaves sous peine d'amende"
La déco trop chouette de cette chouette maison et encore un clin d’œil à la mobilisation actuelle contre cette réforme aussi puante que le gouvernement qui veut la mettre en place.

D’un point de vue personnel, pendant ces 5 jours de retraite, j’ai écrit 4400 mots. Ce n’est pas si mal par rapport à mon objectif de départ et ça m’a surtout donné envie de poursuivre sur ma lancée. Les différentes discussion m’ont aidées à y voir un peu plus clair et à réaliser que j’ai énormément avancé. J’ai actuellement plus de 360 pages de premier jet et je n’ai jamais été aussi proche de la fin. La somme de travail qu’il me reste est assez colossale, c’est vrai, mais le travail déjà abattu est aussi conséquent, d’autant plus que je trouve ça très dur, moi, de sortir un premier jet.

Ça m’a fait du bien de prendre conscience de tout ce que j’avais déjà fait et ça m’a remotivée à continuer. J’ai vraiment envie que ce roman existe, parce qu’il en est à sa troisième version, qu’il m’habite épisodiquement depuis 22 ans et qu’il correspond à ce que j’aime lire. Je vais donc encore un peu serrer les dents, un an, peut-être plus, et arriver enfin au bout de ce projet très (trop) ambitieux. Le temps de le lire n’est pas encore venu, mais il n’a jamais été aussi proche.

En attendant de pouvoir vous partager ce long récit, je reviens vite avec des projets plus manuels (couture et tricot) et peut-être le partage d’un texte écrit pendant les exercices du matin. À bientôt !

5 commentaire

  1. Bonjour Lucie . Cette retraite en écriture vous a permis de faire le « pas de côté  » bienfaisant et bénéfique . A bientôt de lire ce roman , la fin n’est pas loin . J’attends sa parution et surtout sa lecture . Merci aussi de partager vos doutes . C’est très courageux .

    1. Merci beaucoup pour votre soutien Eduenne ! 🙂

  2. Bonjour Lucie,
    Je te suis en « sous-marin » depuis quelques années déjà. Je suis contente de lire que tu as réussi à retrouver l’élan dont tu avais besoin. Je suis curieuse de cette retraite d’écriture dont tu parles : comment l’as-tu trouvée ? Aurais-tu des adresses à me recommander, car l’expérience me tente beaucoup !

    1. Merci AnKa. C’était une retraite organisée par une amie d’amie qui a invité quelques écrivain·es de sa connaissance chez elle contre une petite PAF. Chacun·e préparait deux repas pour la collectivité sur la semaine. Je sais qu’il existe des endroits qui organisent des retraites artistiques de manière pro (comme Parenthèses tiny house par exemple), mais ça s’adresse clairement aux gens qui ont les moyens de se payer de telles expériences, ce qui est rarement le cas des artistes sans le sou donc je ne peux pas te faire de retours là-dessus. Sinon il existe des lieux au fonctionnement plus anarchiste qui peuvent accueillir des résidences (on m’a parlé de Chez Mamie en Auvergne par exemple) contre une petite PAF et une aide au potager, mais dans ce cas il faut que le groupe soit déjà constitué.

      1. Merci beaucoup pour ta réponse !

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