Comment transformer le patron de robe Sofia en chemisier années 1950 ?

Hack du patron de la robe Sofia en chemisier années 1950 - Carnet de recherches de Lucie Choupaut

Bonjour à toutes et tous ! Après toutes ces histoires de blog détruit, cela faisait un moment que je n’avais pas touché ma machine à coudre. J’ai enfin pu y remédier la semaine dernière avec un petit projet rapide qui était déjà coupé.

En cousant le patron de la robe Sofia (Make my Lemonade) pour mon amie Marie je m’étais dit que le modèle pouvait être réutilisé pour faire un haut inspiré des années 1950 et j’ai eu envie de tenter le coup. Or, je me suis justement rappelée que j’avais en stock une assez grande chute de coton plumetis blanc (acheté initialement chez Toto à Toulouse en 2018) qui pouvait me servir pour une expérimentation.

Robe Sofia Make my Lemonade en viscose fleurie caramel
Pour rappel, une photo de la-dite robe Sofia

Ni une ni deux, j’ai pris le patron de la robe Sofia, un rouleau de papier et j’ai commencé à tracer les contours du haut. J’avais en tête un modèle de patron Mc Call’s, vu sur Pinterest, mais je me suis finalement un peu éloignée de mon inspiration.

patron mc call's de chemisier années 1950
L’inspiration d’origine

Quelles modifications pour ce chemisier années 1950 ?

Concernant les modifications, je me suis un peu laissée porter par le freestyle et la flemme. J’ai commencé par dessiner des pinces sur les devants pour cintrer le chemisier, puis j’ai remonté un peu la bande de boutonnage et réduit la taille du col (aussi bien la partie col que la partie des devants/parmentures).

chemisier années 1950 en coton plumetis blanc
Ma version hackée

Je trouvais également que les manches étaient trop longues sur la robe Sofia et le dessus avait tendance à rebiquer (vous pouvez d’ailleurs le voir sur ma manche droite sur la première photo). J’ai donc rallongé la ligne de dessus de manche d’un ou deux centimètres et réduit celle de dessous de manche d’autant. Une fois la ligne de poignet tracée j’ai retiré 5 bons centimètres à chaque manche pour les raccourcir. J’ai longtemps hésité à poser les bracelets de manches prévus dans le patron plutôt qu’un biais, mais j’ai finalement utilisé les pièces du patron. Pour m’approcher de mon inspiration j’aurais dû redessiner des poignets plus serrés à boutonner, mais bon… la flemme.

gros plan sur le chemisier années 1950

Pour réduire la taille du col, j’ai gardé les repères de montages du col tailleur sur le patron et fait glisser la pièce initiale de devant le long de ma bande de boutonnage pour garder le même angle et la même forme de col plutôt que le faire à main levée et risquer que ce soit raté. Il est donc encore un peu large, mais j’aime bien ses proportions.

Cet essai dans mon plumetis blanc faisait office de toile portable et je me suis lancée dans la découpe de mon tissu sans plus de vérifications. Ce n’est qu’après avoir monté les devants et le dos ensemble que j’ai ajouté la deuxième pince en bas de chaque devant car les premières ne cintraient pas assez le chemisier.

dos du chemisier années 1950 en coton plumetis blanc

La ceinture est une simple bande de 5 cm de large coupée en double dans le droit fil pour venir prendre en sandwich les bords à cru du bas du chemisier. Je n’avais pas de longueur suffisante dans mes chutes, mais j’ai rajouté une petite pièce au bout de chaque bande, ni vu, ni connu.

contente de mon chemisier années 1950 en coton plumetis

Avec quoi porter ce chemisier années 1950 ?

J’en parlais dans un article précédent, je voudrais parvenir à ajouter un peu de fantaisie dans mon habillement et c’est exactement le but de ce petit chemisier inspiré de la mode vintage. Je projette de le porter avec un pantalon à carreaux, que je vais couper dans un des grands coupons qui dort dans mon stock depuis 6 ou 7 ans. J’utiliserai pour ce faire un autre patron de Make my Lemonade (le pantalon Julietta il me semble) parce que je l’ai déjà sous la main et que la forme générale me paraît satisfaisante. Il faudra encore que je trouve une jolie ceinture pour parfaire le look.

devant du chemisier années 1950 en coton

Comme je ne suis pas une habituée de la mode vintage, je ne sais pas dans quelle mesure ce chemisier est crédible du point de vue historique. Je me demande si les chemisiers des années 1950 étaient réellement aussi court ou s’il aurait fallu rallonger un peu sous la ligne de taille par exemple. Ici, au moindre mouvement et malgré la jupe taille haute, ma peau est à nu. Je pense (en tout cas j’espère) qu’en utilisant une ceinture assez large pour maintenir le chemisier et le pantalon ensemble, cela ne devrait plus être un problème. Au besoin je pense que je coudrai de petites brides élastiques en bas de mon chemisier pour les fixer à des boutons à l’intérieur de la ceinture de mon pantalon.

côté du chemisier années 1950

Je suis assez contente de ce projet rapide (cousu en une soirée) qui contribue à vider un peu mon stock, et j’ai hâte de voir le résultat de la tenue avec le pantalon quand je l’aurai cousu. Néanmoins, cela ne sera pas pour tout de suite car j’ai des projets plus prioritaires, notamment les entrées de février et mars du Historical Sew Monthly (une robe d’été années 1920 et un nécessaire à couture et broderie 1880). D’ici là je reviens dans les prochains jours pour vous parler d’une chouette lecture et je poursuis mes recherches sur la période 1880 à Paris. À très vite !

Lucie

Romancière et illustratrice, passionnée d'arts du fil et d'histoire du costume, je vous propose une promenade dans mon univers, fait d'écriture, de dessin, de costumes historiques, de garde-robe cousue main, de broderie, de tricot et de réflexions politiques.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.