[HSM 2021] Une robe pour l’été 1924 et son galon brodé

Robe d'été 1924 - Carnet de recherches de Lucie Choupaut

Bonjour à toutes et à tous ! Je suis vraiment très très contente de vous parler plus en détails du costume d’aujourd’hui, j’ai nommé ma robe d’été 1924, réalisée pour le challenge de février du Historical Sew Monthly : Roaring 20s. Cette fois, je déroge à la règle et je ne traduirai pas l’article en anglais, il est beaucoup trop long ! ^^


J’en ai déjà parlé ici, j’aime énormément la mode des années 1920, mais je ne m’étais encore jamais cousu de costume de cette période. Ce sont deux opportunités qui, cette année m’ont poussée à sauter le pas.

La première raison c’est qu’il y a quelques mois, une lectrice de mon ancien blog, Mode d’Hier et d’Aujourd’hui, m’a envoyé un colis avec plein de merveilles héritées de sa grand-mère dont notamment un joli galon brodé années 1920-1930.

La deuxième c’est que le Historical Sew Monthly 2021 proposait un challenge « Roaring 20s » en février. Bref, deux bonnes raisons pour me faire un costume années 1920.

Dans ma bibliothèque, j’ai un gros livre intitulé La Mode des années 1920 en images (celui-ci) dans lequel sont reproduites des tas d’illustrations de mode de la décennie et que je feuillette de temps en temps. Cela me donne systématiquement de nouvelles envies, mais cette fois-ci j’ai orienté mes recherches en fonction du matériel que j’avais dans mon stock.

À mon départ de Toulouse fin 2018, j’ai récupéré dans le stock de mon amie Laura un coupon de tissu écru indéterminé, à la frontière entre le crêpe et la double gaze, constitué d’un mélange coton-soie. Assez fluide et transparent, mais avec un côté un peu cassant probablement lié à la soie. Laura ne savait pas quoi en faire et j’avoue que je l’ai pris sans projet en tête non plus. Je ne l’ai pas mesuré avant de le couper, mais je pense qu’il faisait au moins 2,50 mètres en 140 cm donc j’en avais quand même une bonne quantité pour coudre un costume. Il m’a paru tout indiqué pour ce projet de robe 1920, d’autant qu’il était parfaitement assorti à mon galon brodé. Que demande le peuple ? (la fin du capitalisme).

Mes matériaux en tête, j’ai feuilleté mon livre et jeté mon dévolu sur une robe d’été de 1924, qui me semblait parfaite. [Au moment où je traite les images de cet article, je me rends compte que cette robe est en fait un modèle de 1922, mais pour ma crédibilité et pour la cohérence de la suite de cet article, nous estimerons qu’un équivalent aurait parfaitement pu être porté à Paris, en 1924…]

modèles de robe d'été 1922 et coupons de tissu
Modèles de robes d’été, The Delineator, 1922, reproduits dans La mode des Années 1920 en images de Charlotte Fiell et Emmanuelle Dirix aux éditions Eyrolles. À côté d’eux, mon tissu et le fameux galon brodé.

Dessiner le patron de ma robe d’été 1924

La réalisation du patron de cette robe a été du pur bricolage. En observant bien l’illustration, il m’a semblé qu’il n’y avait pas d’emmanchures, mais plutôt des manches kimono. J’ai donc décidé de combiner ensemble deux patrons pour faire le haut : un vieux patron de déguisement d’une robe année 1920 fait à la va-vite pour un nouvel an costumé et le haut modifié de la robe Sofia en chemisier années 1950. C’était assez téméraire de me lancer là-dedans sans faire de toile, mais je n’avais pas de tissu à gaspiller dans une toile, donc j’ai croisé les doigts et j’ai coupé mon tissu.

Pour la jupe, je me suis inspirée d’un patron reproduit dans le magazine La Mode du jour du 1er octobre 1925, numérisé sur Gallica (celui-ci). Au passage, il y a énormément de magazines de mode numérisés sur Gallica pour la période 1900-1920, je vous encourage donc à aller y faire un tour.

devant de la robe d'été 1924 écrue avec galon brodé

Pour ma propre jupe, j’ai voulu rajouter des plis sur le pan du dos et j’ai fait exprès de ne pas faire les deux morceaux de jupe symétriques. Ainsi les plis creux ne sont pas répartis de manière équitable sur le devant et le dos. Je l’ai bien voulu comme ça, mais à la réflexion je ne suis pas sûre que c’était le meilleur choix.

dos de la robe d'été 1924 avec galon brodé

Toutes les coutures ont été assemblées et surfilées à la machine à l’exception des ourlets que j’ai fait à la main pour plus de discrétion.

Le galon brodé (préalablement trempé quelques minutes au savon de Marseille pour le déjaunir un peu) a été cousu à la main en appliqué, en insérant sous les bords un passepoil fait maison pour une plus jolie finition. J’ai fait ce passepoil avec une chute de double gaze verte qui m’avait servie à une chemise Petula et à des bavoirs brodés et j’ai utilisé du cordonnet de coton. J’ai essayé avec deux cordonnets différents et j’ai finalement opté pour un fil spécial macramé, un peu plus épais que mon premier essai, qui assure une plus jolie finition. Vous pouvez d’ailleurs remarquer que le haut de la ceinture est passepoilé avec la première version plus fine, ce qui donne un effet plus irrégulier. J’aurais pu le refaire, mais j’avoue que j’avais le flemme.

portrait dans ma robe d'été 1924 aux galons brodés

Normalement le modèle dont je m’inspirais devait avoir une ceinture nouée sur le côté de la hanche, mais il ne me restait plus assez de tissu. Après quelques tergiversations, j’ai finalement cousu un simple nœud sur le côté de la ceinture. J’ai hésité à passepoiler ou à réutiliser du galon brodé, mais je manquais de passepoil et je trouvais la robe assez décorée comme ça, donc je suis restée dans la simplicité.

Compte tenu de la transparence du tissu, je n’ai pas eu d’autre choix que de coudre un fond de robe pour lequel j’ai puisé dans mon stock de chutes. Le haut (un rectangle auquel j’ai dû ajouter des goussets parce que je l’avais fait trop étroit pour passer mes hanches) a été coupé dans un reste de viscose blanche et le bas (deux rectangles froncés) dans les restes de mon rideau de cuisine.

côté de la robe d'été 1924 avec noeud à la taille

Inutile de vous dire que je suis ravie de ce projet. J’adore les vêtements années 1920, dans lesquels je me sens particulièrement à mon avantage, donc je me sens très belle dans cette robe.

Je suis aussi très contente d’avoir utilisé l’intégralité d’un coupon de mon stock (dont il ne me reste que quelques chutes pour ajouter à ma pile de patchwork) et d’avoir réussi à marier ainsi ce tissu et ce joli galon, dont il me reste encore une bonne quantité. D’ailleurs, parlons un peu plus de ce galon brodé…

face visible du galon années 1920 brodé
Vous pouvez remarquer que le rose et le vert ont une couleur dégradée du clair au foncé.

En savoir plus sur ce galon brodé

Avant de publier cet article pour vous présenter ma robe d’été 1924, je voulais faire quelques recherches sur ce galon brodé ancien histoire de garder une trace de son histoire, mais je n’ai malheureusement pas vraiment trouvé les informations que je souhaitais. Je vous propose donc un petit état des lieux de mes réflexions et recherches à son sujet et je vous invite vivement à compléter les éléments de vos propres connaissances ou hypothèses.

Si j’en crois la courte recherche stylistique que j’ai faite dans les magazines de mode des années 1920, il me paraît très vraisemblable que ce galon ait été brodé au cours de cette décennie. J’ai en effet trouvé des motifs de broderie qui me paraissent dans le même esprit du point de vue des formes et des points.

exemple de broderie, 25 mai 1924, Les Modes de la femme de France
Modèle de broderie proposé dans le magazine Les Modes de la femme de France du 25 mai 1924. (Vous pouvez trouver le numéro sur Gallica en suivant ce lien).

Je ne suis pas convaincue, en revanche, que ce type de galon ait pu être utilisé pour de l’habillement et je me demande s’il n’était pas plutôt destiné à des décorations pour la maison de type napperons ou chemins de table. Ce qui me fait penser ça, c’est qu’il y en a une bonne quantité et que les motifs ressemblant que j’ai trouvé dans les magazines semblaient davantage dévolus à la maison. Cela dit, je peux parfaitement me tromper.

Le tissu utilisé (une toile de coton à la trame assez visible) me paraît ressembler aux broderies inachevées qui ont été trouvées dans ma maison de famille. Or ces broderies commencées prenaient pour support un modèle déjà imprimé sur tissu probablement acheté via un magazine. Ce type de service existait dans les années 1920 puisque j’en ai retrouvé la trace notamment dans Les Modes de la femme de France (également numérisé sur Gallica) Dans le numéro du 1er juin 1924, les lectrices peuvent en effet acheter des carrés de tissu pré-dessinés à broder elles-mêmes en choisissant la couleur du support. Le carré de toile métis crémée (25X25 cm) est vendu 2 francs l’unité et 20 francs la douzaine. En revanche, si la toile est bleue ou « vieil or », la pièce est vendue 2,50 fr. à 3,25 fr. Il est aussi possible de se procurer les écheveaux de coton perlé ou coton plat pour réaliser la broderie.

face visible du galon brodé années 1920
Vous voyez que les points de broderie sont un peu irréguliers…

J’ai donc commencé par penser que ce galon pouvait être issu d’un service de ce type au vu de ses irrégularités de confection, mais mon compagnon estime, lui, qu’il s’agit d’un ouvrage mécanique. L’envers de la broderie montre que les couleurs ont été a priori brodées, motif par motif, les unes après les autres. Pour chaque répétition de motif, le rose semble avoir été brodé d’abord, puis le vert, puis le noir. L’envers est assez brouillon, les fils arrêtés (en passant sous la broderie) n’ont pas été coupés à ras, mais dépassent pour la plupart. Il n’y a pratiquement pas de nœuds visibles, mais j’en ai vu un à une occasion.

envers de la broderie du galon années 1920
L’envers de la broderie

Sur l’endroit, le point de passé plat n’est pas très bien exécuté. En plusieurs endroits les fils ne se touchent pas et laissent voir la toile en-dessous et les points ne sont pas parfaitement parallèles, ce qui joue peut-être en faveur d’un ouvrage produit en série sans y mettre beaucoup de soin et non pas réalisé soigneusement à la maison ?

Notez que ce galon m’est arrivé en deux morceaux dont l’un des bords était visiblement le début de la broderie puisque celle-ci (contrairement aux autres bords) n’avait pas été coupée. Malheureusement il ne m’est pas possible de savoir si une partie du galon a été utilisée initialement. En tout cas je pense que ce que j’ai récupéré ne l’a jamais été.

détail envers broderie galon années 1920
Franchement brouillon, non ?

J’aurais aimé trouvé davantage d’informations sur le prix de ce type de galons pour pouvoir savoir par quel type de clientèle il aurait pu être acheté, mais je n’ai rien trouvé de probant. Comme cette petite recherche n’était qu’un projet de loisir, je ne pouvais pas y passer trop de temps. N’hésitez donc pas si vous avez plus de compétences que moi sur le sujet.

devant de la robe d'été 1924

Un peu de contexte sur le Paris de 1924

Avant de tourner la page de cet article sur ma robe d’été 1924, j’avais envie de vous apporter quelques éléments de contexte pour pouvoir esquisser quel type de personne aurait pu porter cette robe à l’époque. Là encore, je ne dispose pas d’assez de temps pour creuser cette recherche donc je ne vous distillerai que quelques éléments. Tous les articles que j’ai utilisés sont listés à la fin.

L’après-guerre est marqué par une forte période d’inflation, avec une hausse des prix importante, qui a déstabilisé les Françaises et Français. Déjà entre 1914 et 1918, la valeur des produits avait pratiquement triplé et c’est une tendance qui se poursuit en continu durant les années 1920. En janvier 1924, le coût de la vie est quatre fois supérieur à ce qu’il était en 1914 et l’opinion publique semble attribuer cela à un décalage entre l’offre et la demande des biens de consommation. En effet, les salaires ayant augmenté, le public a envie de consommer, mais la guerre a réduit la production (voir à ce sujet l’article de Corinne Jamet).

dos de la robe d'été 1924

Cette inflation concerne apparemment en premier lieu l’alimentation, mais on peut supposer que le secteur de l’habillement est lui aussi impacté. Ceci étant, les travaux de recherche d’Anaïs Albert sur la consommation populaire à Paris entre 1880 et les années 1920 montre que cette augmentation du coût de la vie s’accompagne aussi d’une hausse des salaires, si bien que la consommation populaire augmente au cours de la Belle Époque. Les classes populaires ont donc un meilleur accès aux biens et cet élargissement est notamment dû au crédit à la consommation, qui se développe et dont les grands magasins Dufayel sont la face visible de l’iceberg. Ceux-ci ont ouvert en 1856 et sont spécialisés dans la vente à crédit des articles pour la maison.

Anaïs Albert montre aussi dans sa thèse (que je n’ai malheureusement pas pu lire parce qu’elle n’est pas publiée, mais dont un résumé est disponible en ligne) que la notion de « classe populaire » dans sa dimension à la consommation est plus nuancée que l’imaginaire collectif veut bien le croire.

dos de la robe d'été 1924

« On discerne finalement trois idéaux-types de consommateur populaire dans le Paris de la Belle Époque. Le premier est caractérisé par la frugalité ou le dénuement, et rassemble plutôt des hommes, travailleurs manuels, qui accordent peu d’importance au mobilier et à leur garde-robe, dans un espace qui est aussi souvent leur lieu de travail. À l’autre extrémité du spectre, on trouve des femmes, plutôt jeunes et toutes célibataires, entrées de plain-pied dans la consommation, qui vivent dans un intérieur décoré avec soin et dont les garde-robes sont abondantes, l’imitation de la bourgeoisie étant au cœur de leurs pratiques. […] On trouve enfin dans une position intermédiaire des couples ou des individu isolés qui investissent seulement l’un de ces domaines au gré de leurs goûts ou de leurs moyens : une garde-robe très développée, mais un intérieur peu soigné, ou bien une collection de bibelots et de vaisselle, voisinant avec un mobilier vétuste. Pourtant, malgré ces différenciations, ces individus continuent d’appartenir au même groupe : ils habitent dans des logements coûtant moins de 600 francs par an, ont des revenus modestes et occupent une position subalterne dans la division du travail. »

Anaïs Albert, « Consommation de masse et consommation de classe à Paris des années 1880 aux années 1920 : bilan d’une recherche ». 2015. halshs-01267582

Ainsi, l’image que l’on peut avoir de personnes aux revenus modestes mal attifées est assez largement erronée. Pour revenir au style de ma robe, compte tenu de son métrage relativement modeste et de la faible quantité de broderie utilisée, il ne paraît pas impossible qu’elle ait pu être portée aussi bien par une personne aisée que par une jeune couturière de maison de luxe par exemple. Au sujet de ces couturières du luxe, je vous renvoie au très intéressant article sur les midinettes, également publié par Anaïs Albert et disponible en ligne.

devant de la robe d'été 1924

Quand on fait des recherches générales sur les années 1920 à Paris, on lit surtout des choses sur le foisonnement des arts et l’esprit de fête qui règne parmi les élites, mais on parle beaucoup moins de politique. Or, comme ce carnet de recherches vise aussi à davantage vous parler d’anarchisme, j’avais envie de vous donner des éléments de contexte un peu plus inhabituels. En effet, les années 1920 sont marquées par la montée du fascisme en Italie, et comme l’immigration italienne à Paris est importante, cela a des conséquences directes sur la population. En effet, Paris est une plaque tournante de l’anti-fascisme, mais les fascistes ont, eux aussi, leurs réseaux et la ville est, dans les années 1923-1924, le théâtre d’affrontements violents entre les deux camps.

« En septembre 1923 les ouvriers Gino Geri et Silvio Lombardi, fascistes de la première heure, sont assassinés dans le quartier de la Madeleine et surtout, le soir du 20 février 1924 Bonservizi est mortellement blessé à la terrasse du restaurant Savoia près de l’Opéra par un jeune anarchiste Ernesto Bonomini. La mort de Bonservizi donna lieu à une imposante cérémonie à la Madeleine où les fascistes arboraient leurs chemises noires, avant que des funérailles grandioses soient célébrées à Milan où Mussolini tint à suivre en personne le convoi mortuaire. »

Laurent Couder, « Les italiens de la région parisienne dans les années 1920 », Publication de l’école française de Rome n°94, année 1986. p.501-546.
portrait robe d'été 1924

Je n’ai pas fait de recherches pour le vérifier, mais on peut supposer que ces assassinats en pleine ville et leurs conséquences (la manifestation de deuil des fascistes) ont été relayés dans les journaux et donc ont été porté à la connaissance des Parisiens et Parisiennes, qui avaient probablement une opinion sur la question. À mon avis (même si je peux me tromper) ce genre d’événement a eu plus d’impact dans les imaginaires parisiens sur le moment que la publication du Manifeste du Surréalisme d’André Breton, datant lui aussi de 1924 et auquel il me semble que l’on fait plus souvent référence…

Mais bref, je m’arrête là pour ce rapide et incomplet horizon de l’année 1924, que je n’ai pas le temps de davantage développer.

détail broderie de la robe d'été 1924

J’espère que ce très long article vous aura intéressé·e parce que j’y ai passé vraiment BEAUCOUP de temps. N’hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous en avez pensé. À bientôt ! 🙂


Ressources et bibliographie

Articles en ligne

Anaïs Albert, « Consommation de masse et consommation de classe à Paris des années 1880 aux années 1920 : bilan d’une recherche ». 2015. halshs-01267582 [lien]

Anaïs Albert, « Les midinettes parisiennes à la Belle Époque : bon goût ou mauvais genre ? », Histoire, économie & société, 2013/3 (32e année) p.61-74. [lien]

Anaïs Albert, « Le crédit à la consommation des classes populaires à la Belle Époque, Invention, innovation ou reconfiguration ? », Annales, Histoire, Sciences Sociales, 2012/4 (67e année) p.1049-1082. [lien]

Laurent Couder, « Les italiens de la région parisienne dans les années 1920 », Publication de l’école française de Rome n°94, année 1986. p.501-546. [lien]

Corinne Jamet, « Pourquoi « la vie chère » après la Grande Guerre ? Le regard des Français au miroir d’un grand quotidien », Recherches contemporaines, n°1, 1993. [lien du PDF à télécharger]

Johanna Zanon, « La face cachée de la Lune : les ateliers de couture de la maison Jean Patou dans l’entre-deux-guerres ». [lien]

dos robe d'été 1924 et lunettes

Magazines numérisés

Vous avez accès ici à l’ensemble des magazines de mode numérisés sur Gallica, il n’y a qu’à fouiller !

Lucie

Romancière et illustratrice, passionnée d'arts du fil et d'histoire du costume, je vous propose une promenade dans mon univers, fait d'écriture, de dessin, de costumes historiques, de garde-robe cousue main, de broderie, de tricot et de réflexions politiques.

14 commentaire

  1. oh oui cet article est passionnant, merci ! j’admire le dévouement mis à la recherche puis la rédaction ! et ta robe est effectivement très belle

  2. Toutes ces informations sont très intéressantes et ta réalisation est vraiment superbe. J’adore la façon dont tu as sublimé le galon ancien. Merci beaucoup pour la documentation de mode et sociétale.

  3. Le galon brodé main ou mécanique? Il faut bien observer l’endroit et l’envers.
    Si c’est le même fil qui fait l’endroit et l’envers, c’est brodé à la main.
    S’il y a un fil pour l’endroit et un fil pour l’envers, ça correspond au fil de bobine et fil de canette, c’est brodé machine.
    D’après les photos il me semble brodé à la main.

    1. Merci pour la précision Sophie ! J’ai bien l’impression en effet que c’est le même fil sur l’endroit et l’envers

  4. Quelle publication intéressante qui parle de couture et de société. Ces deux facettes d’une époque sont très liées et si j’aime cette décennie 1920 c’est qu’elle a constitué un foisonnement tous azimuts (arts, société, progrès technique et économique) et un grand moment de l’émancipation des femmes dans bien des domaines (en ville mais pas du tout à la campagne). La mode a accompagné cette période de façon magistrale avec des lignes fluides, vagues et sans marquage à la taille, des coupes de cheveux novatrices, l’émergence des accessoires de mode, du maquillage et des parfums, qui a démocratisé un peu le luxe chez les plus modestes, mais pas chez les plus pauvres, évidemment.

    1. Merci Françoise ! Un moment d’émancipation pour les femmes qui doit tout de même être nuancé car la loi pénalisant l’avortement a été promulguée en 1920 en réaction à la catastrophe démographique de la guerre. À ce moment là, beaucoup de femmes qui avaient été actives sont en fait retournées dans les foyers à leur rôle de poule pondeuse…

  5. Très intéressant. Je comprends que tu y aies passé du temps, mais c’est passionnant. On a envie d’en savoir plus.

  6. bravo cette robe est magnifique et l’article super documenté !

  7. Quelle magnifique réalisation ! Elle a aussi le charme de m’évoquer une photo du mariage de ma grand mère dans les années 20 , portant une robe presque identique . Dans mon souvenir , car la photo a été égarée . Merci d’avoir réactivé ce souvenir .

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