Une robe Atlas pour la plage : première expérience avec Maison Fauve

Ma robe Atlas de Maison Fauve - Carnet de recherches de Lucie Choupaut

Bonjour à toutes et à tous ! Après un mois de juin franchement mou du point de vue de la couture, je me suis bien rattrapée en ce début juillet. J’ai déjà deux petits projets à vous montrer et je commence par la robe Atlas de Maison Fauve.


Ce projet est ma première expérience avec la marque de patrons Maison Fauve. Je suis la créatrice depuis plusieurs années avec intérêt sur Instagram, mais sans avoir jamais acheté un de ses patrons. Je trouve en général ces derniers vraiment intéressants et originaux, mais ils sont très féminins et souvent près du corps, ce qui ne correspond pas vraiment à ce que j’aime porter. Pourtant, la dernière collection, Carnet de voyage, m’a vraiment emballée et j’ai commandé deux patrons sur les trois sortis (et j’aimais d’ailleurs beaucoup le 3e, c’est simplement que je ne voyais pas comment l’intégrer à ma garde-robe) : cette robe Atlas et le pantalon/short Bélem, qui est l’un de mes prochains projets.

Notez que les patrons des nouvelles collections ne sortent qu’au format pochette (pour un prix assez élevé), mais que la politique de la marque est de les diffuser en PDF après quelques temps. Saki a testé le patron du jean Hussard (de l’avant-dernière collection) récemment et en avait fait une critique très positive, c’est ce qui m’a incitée à sauter le pas.

robe Atlas pour la plage en coton plumetis jaune moutarde devant

Les caractéristiques de la robe Atlas

La robe Atlas se décline aussi en modèle de blouse, à manches courtes ou à manches longues et se caractérise par ses ravissants plis nervures sur le plastron (et sur les poignets des manches longues). Sa seule difficulté se situe dans la patte capucin à l’encolure, ce qui n’a pas été trop problématique pour moi car j’en ai déjà réalisé. Le reste est assez rapide à coudre, même si les plis demandent un peu de temps et de minutie.

J’aime le côté versatile de ce patron et je prévois déjà de me faire une blouse blanche légère à manches longues dans un coupon de mousseline de coton de mon stock.

dos de la robe Atlas en coton plumetis jaune moutarde
Comme toujours, mes compétences en repassage laissent à désirer…

Mon avis sur le patron

Pour commencer, il faut reconnaître que la pochette est de belle qualité : grande, solide, elle permet de ranger sans mal son patron découpé dedans et si on est sensible à ces détails, il faut le souligner. En ce qui me concerne, j’accorde assez peu d’importance aux pochettes de patrons et je dois avouer que j’ai trouvé le livret peu lisible et assez déstabilisant. Je pense que cela tient en partie au fait qu’il est bilingue puisque les explications en français et en anglais sont placées côte à côte sur les pages, ce qui perturbe un peu la lecture des instructions. Autre élément déstabilisant, les explications sont assez détaillées (comme à destination des débutants), mais les schémas sont vraiment peu nombreux et pas forcément très clairs. Cette antinomie m’a un peu gênée, même si, le modèle étant très simple, je n’ai pas vraiment eu besoin de suivre les instructions.

Je suppose que pour les débutant·e·s la marque table sur son tutoriel vidéo (que je n’ai pas regardé), mais personnellement je suis de la vieille école et je n’aime pas devoir regarder une vidéo quand je suis en train de coudre, je préfère mille fois des schémas détaillés.

ma robe Atlas pour la plage en coton plumetis jaune moutarde devant

Un autre point qui m’a surprise parce que j’en avais perdu l’habitude, c’est le niveau de finitions proposé, pas assez exigeant à mon goût. Pour certains éléments clés (la doublure de l’empiècement dos ou le poignet) la gamme de montage prévoit de laisser les coutures visibles surfilées alors qu’il ne serait pas beaucoup plus difficile de proposer une finition plus propre.

Du coup, j’avoue que je n’ai pas vraiment suivi le montage et j’ai fait les finitions à ma sauce : J’ai rabattu à la main la doublure de l’empiècement dos sur la couture des épaules, j’ai fait des coutures anglaises partout (sauf pour les emmanchures), j’ai également rabattu à la main le poignet de manche sur l’envers, idem pour le biais d’encolure. Du coup je suis très contente des finitions de ma robe, qui est aussi belle à l’intérieur qu’à l’extérieur !

détail de l'encolure bien finie de ma robe Atlas

En dehors de ça, j’ai globalement trouvé le patron bien pensé et bien coupé. Je n’ai noté qu’une seule erreur (mais qui est peut-être due à une inattention de ma part) c’est que la marge de couture avant le premier plis en haut du poignet est insuffisante pour que ce pli ne soit pas mangé dans la couture. C’est un peu dommage et c’est un point sur lequel je vous conseille d’être vigilant·e si vous cousez la robe ou la blouse à manches longues.

détail des plis du poignet et du plastron
Sur cette photo, la couleur du tissu n’est pas tout à fait la bonne, mais vous remarquez le premier pli « mangé » par la marge de couture au niveau du poignet

En dehors de ça, j’adore les plis et la légèreté de cette robe. Seule ma patte capucin n’est pas follement réussie, mais ce n’est pas bien grave.

J’aime beaucoup cette robe Atlas, que je destinais surtout à la plage pour me protéger du soleil en légèreté (j’ai la peau très fragile), mais même si le tissu est un peu transparent, je pense qu’elle est portable en d’autres occasions.

Robe Atlas en coton plumetis jaune moutarde

Un point sur le tissu de la robe Atlas

Justement, parlons de ce tissu, issu d’un craquage lors de mon dernier passage à Paris aux coupons de Saint-Pierre. Il s’agit d’un coupon de 3 mètres de coton plumetis moutarde assez léger et un peu transparent. Je pense que c’est la même qualité que le coton plumetis blanc qui m’a servi pour mon chemisier d’inspiration années 1950 (acheté, lui, chez Toto à Toulouse il y a quelques années).

J’aime beaucoup cette couleur, décidément celle que j’ai envie de travailler en été puisque je suis en train de me tricoter un gilet de mi-saison dans la même teinte !


Voilà pour ce que j’avais à vous dire sur cette petite robe Atlas, qui, je l’espère, verra bientôt la mer. Je reviens vite pour vous montrer mon nouveau pyjama d’été. À bientôt !

robe Atlas en coton plumetis jaune moutarde

Lucie

Romancière et illustratrice, passionnée d'arts du fil et d'histoire du costume, je vous propose une promenade dans mon univers, fait d'écriture, de dessin, de costumes historiques, de garde-robe cousue main, de broderie, de tricot et de réflexions politiques.

2 commentaire

  1. J’apprécie beaucoup votre volonté de réaliser des belles finitions . Bravo pour cette robe et les poignets à plis en particulier , ainsi que la couleur qui vous va très bien .

    1. Merci beaucoup Eduenne 🙂

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