Lucie Choupaut Bonjour à toutes et tous ! Les publications sont un peu plus erratiques ces derniers temps sur le blog car, pour être honnête, je passe un automne vraiment très médiocre avec différentes galères, de la fatigue et une absence générale de motivation. Depuis que j’ai fini mon manteau Ray j’ai eu la flemme de me lancer dans un autre projet couture, et j’ai concentré mes activités manuelles sur le tricot. J’ai d’ailleurs terminé et bloqué mon gilet Rendez-vous, mais je ne l’ai toujours pas pris en photo pour vous le montrer. Bref, cette fin d’année est difficile et je n’ai qu’une hâte : partir en vacances. Je ne veux quand même pas encore vous dire à l’année prochaine parce que j’ai plusieurs projets d’articles en attente, je me lance donc pour vous proposer une nouvelle autopsie d’une pièce de ma « collection » de vêtements anciens.
Mantelet ou pèlerine du XIXe siècle ?
La pièce que je vous présente aujourd’hui est vraiment magnifique, mais je ne vais pas pouvoir vous en dire grand chose. Elle est toujours issue de ma maison de famille de l’Hérault donc d’un milieu bourgeois provincial, mais je ne suis pas capable de la dater avec précision. Il me semble qu’elle pourrait très bien dater des années 1880, mais peut-être est-elle un peu plus tardive. À la façon, je penche tout de même pour la fin du XIXe siècle, mais je laisserai des gens plus savants s’exprimer en commentaire sur le sujet.
Après avoir fait un tour sur ma typologie des vêtements d’extérieurs en 1880, je suis bien embêtée parce que je ne suis pas vraiment capable de nommer cette pièce. Est-ce une pèlerine ? Un mantelet ? Une visite ? J’avoue que je n’en sais rien, même si je penche plutôt pour un mantelet dans la mesure où il y une emmanchure.
Comme souvent, je ne suis pas capable d’identifier l’étoffe dans laquelle il est réalisé, mais je peux vous dire qu’il est magnifiquement brodé, à la main et avec un art qui est le fait d’un·e professionnel·le. La dentelle qui le borde est également réalisée à la main, j’en mettrais ma main à couper.
Par chance, les boutons de cette pièce ont été conservés. À l’intérieur du vêtement, la patte de boutonnage est traitée de la même façon que sur les corsages 1880 que je vous avais déjà montrés.
L’intérieur du mantelet a été extrêmement soigné, toutes les marges de couture sont gansées.
Le lien en sergé que vous voyez pendre est assez mystérieux pour moi, je ne comprends pas très bien de quoi il s’agit. Peut-être d’une ceinture ? En tout cas des passants sont prévus pour lui sur les côtés des devants.
Voilà pour cette belle pièce dont j’espère qu’elle pourra vous inspirer. Je reviens bientôt pour vous parler d’un passionnant livre d’histoire du XIXe siècle et pour vous montrer mon gilet. Bonne semaine !
Très belle pièce en effet mais je ne saurais pas non plus dire ce que c’est..
Les broderies sont splendides et toutes les finitions d’ailleurs..
Magnifique !
Pour les dentelles, je pense que tu as raison et qu’elles sont faites à la mains. Sauf erreur de ma part, c’est de la guipure du Puy, traditionnellement réalisée en fils de soie noire. Les points d’esprit (les espèces de fleurs à 6 pétales) sont assez typiques et je ne crois pas qu’ils puissent être réalisés sur un métier mécanique.
Le style de la bordure ressemble beaucoup à celui des cartons présentés dans un carnet de modèles de cartons de la Maison Farigoule du Puy datant de 1860/1880 et qui a servi de base pour le « Guide pratique – La Guipure du Puy – Base et Perfectionnement » de Nathalie Hubert et de Mick Fouriscot.
Voilà qui va dans le sens de tes hypothèses.
Merci pour toutes ces infos !