Expositions parisiennes : mode, vie quotidienne et bains de mer

Expositions parisiennes, printemps 2024 - anar(t)chie, journal de bord

Bonjour à toutes et tous ! De retour d’une semaine parisienne après la reconstitution Premier Empire à Montigny-le-Gannelon, j’ai vu plusieurs choses qui méritent d’être partagées pour le plaisir des yeux. Voici donc un petit tour non exhaustif de ce que j’ai aimé dans les musées parisiens ce printemps.


Luxe de poche au musée Cognacq-Jay

modèle de broderie XVIIIe pour poche d'habit
« Le printemps », patron pour broderie de poche, vers 1775-1790. Gouache, crayon graphite. Paris, palais Galliera – musée de la mode de la ville de Paris

La petite exposition du musée Cognacq-Jay, Luxe de poche, petits objets précieux au siècle des Lumières, est consacrée à la vogue des boîtes et autres objets miniatures au XVIIIe siècle. Comme son nom l’indique, elle s’intéresse prioritairement aux objets de luxe utilisés par l’aristocratie, mais j’y ai tout de même appris que le tabac à priser s’est largement répandu dans toutes les classes de la société et pour tous les genres si bien que la tabatière est un objet particulièrement utilisé au XVIIIe siècle. L’exposition présente des objets très luxueux, mais elle fait aussi référence au « populuxe » soit un style qui imite les objets des classes les plus hautes tout en utilisant des matériaux de moindre valeur afin de vendre à un plus grand nombre.

Il y a dans l’exposition de ravissantes boîtes et tabatières ainsi que d’autres objets servant à transporter des parfums miniatures ou à s’envoyer des mots doux. Une petite exposition sympathique dans un lieu agréable (pensez à aller voir les beaux portraits au pastel dans les collections permanentes). J’ai regretté que l’exposition se concentre exclusivement sur le luxe et ne s’intéresse pas aux usages des classes populaires, mais c’est malheureusement souvent le cas dans les expositions parisiennes.

aquarelle XVIIIe siècle
Louis Carrogis, dit Carmontelle. Mme Laleu à son métier à tapisserie et Mlle Mélin travaillant dans un jardin, 1759. Sanguine et aquarelle sur traits de crayon à papier. Paris, musée Carnavalet – histoire de Paris

Sinon, maintenant que je fais de l’aquarelle, je les traque dans les musées.

Mode en mouvement et bains de mer au Palais Galliera

Je ne pouvais quand même pas aller à Paris sans faire un tour au palais Galliera. J’ai pris la carte Paris musées l’été dernier (1 an d’abonnement qui vous donne accès à toutes les expositions temporaires des musées de la ville de Paris) pour pouvoir m’y rendre aussi souvent que possible, donc je suis allée voir le deuxième accrochage de l’exposition « La mode en mouvement » dont je vous avais parlé ici. Je vous montre les quelques pièces qui ont attiré mon attention au cours de cette deuxième visite.

J’avoue que je n’ai même pas essayé de suivre le propos global de l’exposition cette fois-ci, je me suis contentée de lire les cartels des pièces qui m’intéressaient.

robe du soir et manteau années 1910
À droite : Robe du soir, 1911. Mousseline de soie, broderie de fils de soie, tulle de soie, dentelle aux fuseaux, filé métallique doré.
À gauche : Doeuillet, manteau du soir, vers 1913. Velours coupé façonné, fond lamé, satin de soie brodé de perles et filé doré, passementerie de soie et filé doré, doublure en satin de soie. Palais Galliera

Comme lors de ma première visite, je continue de penser que le prétexte de la mode en mouvement pour les J.O. est un peu bancal, mais je suis quand même contente d’avoir cette opportunité de voir de belles pièces anciennes.

Panoplie de lawn tennis
Tenue de tennis, corsage et jupe. 1900-1905. Corsage : linon de coton ajouré et plissé, broderie anglaise. Jupe : sergé de laine, passementerie de soie, ruban de soie et panoplie de « lawn tennis » (tennis sur gazon)

Comme je n’ai pas très bonne mémoire, j’avais oublié ce qui était exposé dans le premier accrochage, mais je crois que j’ai évité les redites. J’ai en tout cas beaucoup aimé l’éventail-cravache de 1800 en forme de sabot de cheval (je pense qu’on peut difficilement faire un objet de plus mauvais goût ! ^^) et j’ai trouvé très intéressante cette robe blanche de 1916 provenant de la garde-robe d’Alice Alleaume, ça donne envie de voir l’ensemble de son fonds conservé à Galliera. Enfin, je me suis dit qu’il fallait que j’apprenne le crochet pour pouvoir me faire cette coiffe filet de tennis pour une future sortie en costume.

La petite exposition sur les autochromes du début des années 1920 a été remplacée par la mode des bains de mer de la fin du XIXe siècle jusqu’aux années 2000 et il y a aussi de jolies choses.

Police des bains de mer
Police des bains de mer de Granville, Normandie, 1er juillet 1837. Collection Musée d’art et d’histoire, Granville

J’ai beaucoup aimé cette ombrelle années 1920 – j’aimerais beaucoup avoir la même -, ainsi que cette capeline en paille vers 1910. Je suis époustouflée par la finesse des chapeaux de paille anciens et j’aimerais bien pouvoir en trouver de cette qualité.

J’ai aussi flashé sur cet ensemble maillot et jupe de 1945-47 de Louis Réard. Je ne porte pas de maillots de bain, mais j’adore cette idée et cet imprimé.


Voilà pour ce petit tour d’horizon des choses susceptibles de vous intéresser dans les expositions parisiennes. De retour en Provence, je suis ravie de retrouver le calme de mon chez moi et mes activités quotidiennes. Je vais bientôt me remettre à la couture parce que j’ai des choses urgentes à finir pour la mi-juin et ensuite je pourrai me lancer dans de nouveaux projets. Je vous donne rendez-vous lundi prochain pour un nouvel article et d’ici là, je vous souhaite une bonne semaine.

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