Bonjour à toutes et tous ! Depuis mon dernier déménagement en 2020, j’ai décidé de recycler au maximum mes chutes de tissu et de ne plus rien jeter. J’avais expliqué toute mon organisation dans cet article (qui est toujours valable), mais il faut reconnaître que les idées de projets à faire avec des chutes s’accumulent sans que je prenne le temps de m’en occuper. Or je pense que l’année 2025 va être une année de couture de chutes et ce pour deux raisons.
- La première c’est que je ne peux plus me permettre d’acheter beaucoup de tissus neufs, ce qui va nécessairement limiter mes possibilités de projets à coudre.
- La seconde c’est que l’espace dévolu à mon stock de tissu est limité spatialement et qu’il est arrivé à saturation. Il n’y a plus le choix, il faut coudre les coupons en dormance et vider la caisse de chutes.
Un costume de Pétassou pour se débarrasser de ses chutes
Le mois de mars a été une bonne occasion de m’y employer car c’est le mois du carnaval du village et cette année, le thème était « palette de couleurs ». Avec mon association, nous nous sommes un peu investi dans l’organisation et nous avons suggéré l’idée de remettre en avant le Pétassou, sorte d’Arlequin provençal dont le costume est composé de plein de carrés de tissus de récupération.
Non seulement, nous avons proposé de défiler avec ce type de costume, mais également d’animer un atelier costume de dernière minute pour aider les gens à avoir leur propre costume de Pétassou. Pour ce faire, j’ai proposé à mes copines couturières du coin de se débarrasser de leurs chutes et j’ai moi-même fait du tri dans les miennes.
J’ai également décidé de me lancer dans la confection de mon propre costume, même si l’association en avait déjà quelques uns en stock.
J’ai utilisé comme base un t-shirt en jersey de récupération, que j’avais conservé pour le recouper, mais je l’ai finalement gardé tel quel et j’ai cousu des bandes de jersey de mes derniers projets dessus. Utiliser des bandes de jersey n’est pas l’idéal dans la mesure où c’est très mou et ça roulotte, mais j’avais vraiment envie de diminuer mon stock de chutes de jersey. Il faut reconnaître que la couture de ce haut de Pétassou a été assez pénible. C’est très ennuyeux à faire et je m’y suis donc attelée en plusieurs sessions. J’ai eu vraiment la flemme de faire les manches, que je ne voyais pas comment coudre à la machine en les laissant entières et j’ai donc décidé de m’arrêter là, estimant que le rendu était déjà suffisamment chouette. Pour le bas, par manque de temps, j’ai utilisé une jupe de Pétassou déjà cousue depuis plusieurs années avec de jolies chutes de tissus provençaux.
Mine de rien, c’était un très bon projet anti-chutes, et même si ce n’était pas agréable à coudre, je trouve le résultat super chouette !
Pour continuer sur ma lancée de faire baisser le stock de chutes de jersey, j’ai fait le point sur ce que je pouvais faire de mes fins de coupons et j’ai réussi à caser une brassière de sport dans une dernière chute de jersey cornet de frites utilisé pour faire un sweat que j’adore et deux bodies Ivonic du livre de Marie Poisson.
La brassière de sport du livre Mon atelier lingerie
J’avais déjà cousu deux fois la brassière du livre de Milena Sevette, une première fois en taille 40 (version trop petite qui me compressait vraiment trop la poitrine) et une deuxième fois en taille 42 avec pinces, beaucoup plus confortable, mais dont je trouvais le dos un peu trop grand.
Pour cette troisième version, j’ai tenté un mix : j’ai coupé le dos en 40 et le devant en 42 (sans pinces) et j’ai un tout petit peu rallongé les longueurs d’élastiques par rapport à ce qui est indiqué pour la taille 40.

Je suis très contente de cette version et je pense que c’était une bonne idée de mixer les deux tailles. Mon jersey est très nerveux donc elle est super confortable, à voir comment ça se passe avec un jersey un peu moins élastique.
Deux bodies Ivonic
Comme pour la brassière, j’avais déjà cousu une version d’Ivonic de Marie Poisson. En me basant sur le tableau des tailles, j’avais cousu un 40 en haut gradé en 42 à partir de la taille, mais je trouvais que c’était un peu grand. Cette fois j’ai coupé un 38 en haut gradé au 40 à partir de la taille et ça me semble beaucoup mieux même si le comportement du tissu entre mes deux coupons est radicalement différent et le rendu n’est donc pas le même.

La version grise (reste de mon t-shirt Jeanne) est hyper moulante, ce qui paraît plutôt adapté pour un body, alors que la version côtelée noire (reste de ma robe Ludmilla) s’est beaucoup plus détendue au cours de la couture. Pour un projet de chutes et l’usage que j’en ai ce n’est pas gênant, mais c’est un facteur à prendre en compte dans le choix de la taille.
Pour la patte de pressions, j’ai voulu utiliser des pressions à griffes que j’avais en stock, mais après avoir posé les parties mâles avec ma pince sur le devant du body noir, je n’ai pas réussi à poser les parties femelles et ça m’a énervée. Pour le body gris j’ai préféré opter pour des pressions à coudre. Sur les photos, le body noir est donc seulement épinglé. Il faut que je trouve une solution pour poser les parties femelles des pressions sur le dos ou que je parvienne à retirer les parties mâles des devants. Une situation un peu pénible…

Honnêtement, je trouve ce body Ivonic très agréable à coudre et il est possible que j’en fasse d’autres versions si je me retrouve avec des chutes suffisamment grandes. Je suis la première surprise de trouver une utilité à avoir trois bodies ou plus dans ma garde-robe. Quand j’ai cousu le premier, c’était davantage un test qu’un réel besoin et je ne pensais pas le porter autant, mais je lui trouve en fait plusieurs intérêts. Bref, je n’y croyais pas, mais j’ai été convertie aux bodies (au point que j’aimerais un jour mixer le patron de Ludmilla avec le bas d’Ivonic).
Bref, une petite série de couture de chutes satisfaisante, aussi bien dans le rendu final que dans le fait d’avoir réussi à diminuer un peu mon stock.
Je constate par ailleurs que j’ai fait quelques progrès dans la couture de maille et je me sens notamment plus à l’aise avec la pose d’élastiques. Sans aimer cette étape, je commence à l’envisager avec moins d’appréhension et à me motiver davantage pour coudre plus de culottes.
Voilà pour ce nouvel épisode de couture de chutes. J’espère que ça vous aura donné quelques idées. Je vous donne rendez-vous mercredi prochain pour vous parler de la pratique du dessin au quotidien et d’ici là, bonne semaine !
Vraiment trop beau ce costume de Pétassou ! Je ne connaissais pas du tout. Le défilé devait être drôlement chouette !
Merci ! Oui, c’était cool, mais on a quand même trouvé qu’il n’y avait pas beaucoup de gens qui jouaient le jeu de se déguiser pour le carnaval, c’est dommage…