Bonjour à toutes et à tous ! Je reviens aujourd’hui pour vous parler de mon dernier projet couture un peu costaud, dont je je suis assez fière : le manteau Ray.
Quand Maison Fauve a sorti sa collection Carnet de voyages pour l’été 2021 j’avais craqué sur deux modèles (Atlas et Bélem) et, en les commandant, j’en avais profité pour choisir un troisième patron pochette pour bénéficier de leur offre 3 pochettes achetées, 1 pdf offert. Ce troisième patron pochette acheté, c’était donc le manteau Ray, issu d’une précédente collection.
Je n’avais jusqu’à présent que deux manteaux : mon manteau Gérard (l’article qui lui était consacré se trouvait malheureusement sur mon ancien blog, détruit dans l’incendie OVH), cousu à l’hiver 2018, et une doudoune du commerce qui me sauve la vie les jours de mistral. Mon Gérard est toujours beau et vaillant, mais je commençais à avoir envie d’un autre manteau pour varier un peu et avoir quelque chose de plus structuré notamment au niveau des épaules. Je trouvais la forme du manteau Ray assez élégante et le détail du pli de la manche me plaisait.
Ce patron a donc rejoint ma patronthèque et puis… rien.
Le lainage vert qui mit le feu aux poudres
Les choses ont commencé à bouger quand, au début de cette année, Missumlaut sur le forum de T&N a proposé à la vente un coupon de 3 mètres d’un beau lainage vert. Je l’ai envisagé un instant en costume 1880 et puis quand j’ai reçu son échantillon, ça a fait tilt : non, il fallait que ce soit un manteau et j’avais justement le patron parfait en stock.
À ce moment là, autour de février 2022 si mes souvenirs sont bons, j’avais aussi commandé plusieurs tissus chez Tissus de rêve, dont un lin/coton imprimé pour me faire une jupe Fumeterre et quand j’ai vu les deux tissus l’un à côté de l’autre, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire.
J’ai enfin pu me mettre à ce projet en octobre dernier, juste à temps pour pouvoir porter mon manteau dans cet automne très doux.
La couture du manteau Ray
J’ai coupé une taille 38 et j’ai opté pour la version avec poches passepoilées à rabats. Je n’ai fait aucune modification, me disant que la carrure serait peut-être un poil trop large et la hauteur un poil trop longue. C’est le cas, mais c’est acceptable.
Comme les manches de Ray sont assez étroites, pour que ça glisse bien avec les pulls, j’avais acheté de la doublure antistatique pour les manches et je m’en suis également servie pour couper la pièce de doublure dos, n’ayant pas assez de coton/lin imprimé pour couper toutes les pièces de doublure.
Je me suis fait plaisir pour ce modèle, j’ai coupé la pièce de dessous de col dans le tissu imprimé, pour faire un contraste intéressant si je porte le manteau col relevé. J’aime bien ce détail. Côté finitions, le manteau est intégralement doublé, mais comme mon lainage s’effilochait beaucoup, j’ai pris soin de surfiler toutes les coutures intérieures pour qu’il dure le plus longtemps possible. Ça a forcément allongé le temps de couture, mais ce projet ne m’a pas pris tant de temps que ça : trois jours de couture en y allant tranquillement.
La couture s’est plutôt bien passée (je n’ai même pas trop raté les poches passepoilées à rabat), mais j’ai été pas mal déstabilisée par le montage de la doublure. Ce n’est pas un montage classique et j’ai dû regarder le tuto vidéo pour comprendre ce que je devais faire. À cet endroit les explications et le schéma du livret n’étaient pas très clairs, mais c’est mon seul reproche. En dehors de ça je trouve que les patrons Maison Fauve sont toujours impeccables, les pièces s’emboîtent bien, c’est très agréable.
Avec ce montage de doublure cela dit, je n’ai pas pu glacer mon manteau pour que la doublure tienne bien en place. Je ne sais pas si c’est impossible ou si je ne savais juste pas comment m’y prendre. Toujours est-il que j’ai bien repassé et que s’il le faut, à l’usage, je renforcerai avec des points à la main.
J’ai deux réserves sur ce patron : la martingale qui a tendance à descendre sous les fesses, et les coutures des manches qui ont tendance à tourner. Pour la martingale, je verrai à l’usage si c’est trop gênant et s’il faut que je la maintienne en place avec des points à la main. Pour les manches, ma foi, je n’y peux pas grand chose et je vivrai avec.
Côté fournitures, les boutons sont des boutons en bois achetés sur un vide grenier au printemps dernier. Ils étaient faits pour ce modèle !
J’aime vraiment beaucoup cette réalisation. La couleur renforce le côté mi-saison et je trouve ce manteau à la fois classe et joyeux. Ça me fait très plaisir de pouvoir le porter en ce moment alors que le temps reste encore assez doux.
Je trouve que c’est toujours un peu une aventure de coudre un manteau ou une veste parce qu’il faut bien prendre son temps, mais c’est très satisfaisant.
Voilà pour ce que j’avais à vous dire sur ce manteau Ray. Maintenant que mon dernier projet programmé est terminé, je me sens un peu désœuvrée pour cette fin d’année ne sachant à quoi m’atteler. J’aimerais terminer ma robe de bal 1880, mais je voudrais aussi apprivoiser ma surjeteuse avec des projets en maille, coudre un peu de lingerie et j’ai craqué sur un petit coupon pour me coudre une nouvelle chemise Alphonse. Bref, en vrai j’ai de quoi faire. À bientôt pour d’autres nouvelles, je dois d’ailleurs venir vous parler tricot !
Très très chouette ce manteau ! Vraiment ! Je n’étais pas convaincue par ce modèle (le pli de manche me paraissait étrange personnellement) mais tu en as fait une pièce superbe. Et en couleur en plus !
Merci ! À l’usage, je suis un peu mitigée sur ce pli de manche, mais je le trouve quand même joli 🙂
Belle réussite . Ce vert est magnifique et vous va à ravir !
Merci beaucoup Eduenne !