Bonjour à toutes et tous ! J’ai un programme de couture chargé en ce début d’année (quelques vêtements, mais surtout beaucoup de pièces de costume historique en perspective), il est donc temps de s’y mettre. J’ai commencé par la robe Ludmilla de Maison Fauve, qui m’avait tapée dans l’œil lors de sa sortie, mais que je n’ai acheté que récemment (à l’occasion de ma commande de tissu vert pour ma robe Lou je crois). J’en parle à chaque fois, mais maintenant que je sais à peu près utiliser ma surjeteuse, je suis beaucoup plus encline à réaliser des vêtements en maille. Or, je porte quand même pas mal de mailles au quotidien et j’ai notamment besoin de t-shirts, pyjamas et joggings. Certes, une robe n’était peut-être pas la priorité, mais j’ai peu de robes d’hiver/mi-saison, donc je me suis accordé ce petit plaisir.
Le patron de Ludmilla est sorti avant que la marque Maison Fauve ne commence à développer les tutos vidéos donc il me semble qu’il n’y en a pas pour ce modèle, mais la robe est vraiment très simple à coudre. J’ai juste été un peu déstabilisée par les explications pour coudre la bande d’encolure de la version faux cache-cœur. J’ai réussi à m’en sortir sans difficulté, mais de ce fait, c’est un modèle que je ne vous recommande que si vous avez déjà un peu l’expérience de coudre des vêtements et que vous comprenez leur logique de construction. (Edit : au temps pour moi, il y a bien un tuto pour Ludmilla, accessible ici donc en le suivant, tout devrait se passer sans encombre)
Le patron est assez versatile, il propose une version top à manches longues ou une version robe ainsi que deux encolures : faux cache-cœur ou ronde avec un joli décolleté dos.
J’ai pas mal hésité entre l’encolure ronde ou cache-cœur pour ma robe, j’ai donc demandé l’avis de mes copines de couture qui ont plébiscité cette dernière. De toute façon je suis à peu près sûre de réaliser la version top avec encolure ronde plus tard.
J’ai choisi de ne pas ajouter la ceinture parce que c’est un détail qui esthétiquement ne me plaît pas et qui, en plus, ne me va pas. Je n’ai pas la taille marquée donc je trouve que mettre une ceinture à cet endroit souligne qu’elle manque de finesse alors que sans, ça passe.
Concernant les pièces de patrons, elles se présentent séparément : pièces du buste, pièces de la jupe et il faut les raccorder ensemble avant de couper le tissu pour qu’il n’y ait pas de couture à la taille. Comme je n’ai pas trop l’habitude des vêtements en maille, cela m’a un peu surprise, mais finalement, j’ai trouvé ça très astucieux : ça limite le nombre de pièces papier à couper (et j’ai horreur de cette étape donc plus elle est courte, mieux c’est) et surtout ça permet potentiellement d’adapter les pièces de la jupe à d’autres patrons de t-shirt. J’avais envie de me coudre une robe en jersey à manche courte pour le printemps à partir d’un modèle vu sur Pinterest, et je pensais pour ce faire partir du t-shirt Briac de Marie Poisson, je pourrai donc utiliser la jupe de Ludmilla pour le rallonger.
J’ai coupé la taille 38 sans faire de modifications et l’ajustement n’est pas parfait. Idéalement, il aurait fallu que je réduise légèrement la largeur d’épaules et la hauteur dos. Là, ça baille un peu quand je me tiens droite. Par ailleurs elle est peut-être un poil longue (je mesure 1,60 mètre et la stature de base de Maison Fauve est 1,65 mètre), mais je crois que j’aime bien ces proportions. Ça un petit côté robe de Morticia Adams et ça me plaît.
Côté tissu, il s’agit d’une maille côtelée 100 % coton que j’ai trouvée chez Motif Personnel en janvier et elle est vraiment très belle. Il faudra voir comment elle vieillit avec les passages en machine, mais pour l’instant je suis conquise. J’ai acheté la même en vert d’eau pour me faire un col montant Dressed (cousu hier) donc je pourrai comparer les vieillissements.
Du point de vue des finitions, tout est assemblé à la surjeteuse et les ourlets ont été réalisés à l’aiguille double. Il n’y a pas à dire, quand on règle correctement la tension de sa machine, l’aiguille double, c’est super !
Sur les photos cette robe paraît très classe, mais la probabilité pour que je la porte comme ça dans la vrai vie est faible. J’adore ces bottes, mais au quotidien je ne porte jamais de talons aussi hauts. Je risque donc de la porter plus souvent à plat avec un pull par dessus pour les jours de manque d’inspiration vestimentaire.
Bref je suis plutôt contente de cette robe et j’espère avoir le temps de la porter un peu avant qu’il ne fasse trop chaud (parce qu’en Provence, le printemps est déjà là). Je m’arrête ici et je vous donne rendez-vous lundi prochain pour vous parler écriture. D’ici là, bonne semaine !
C’est dommage on ne voit pas bien sur les photos la fausse encolure cache-cœur. Le dessin technique n’est pas très parlant à cet égard. Pour ce qui est de la stature ce qui est important c’est la position de la taille sur le patron. Il vaut mieux s’assurer qu’elle tombe au bon endroit. Après la longueur, c’est une question de choix personnel. J’aime bien la longueur que tu as choisi.
C’est vrai que les robes en maille ont tendance à bailler dans le dos. Une couture milieu dos permet de faire les ajustements nécessaires.
J’avoue ne pas aimer les finitions à l’aiguille double. Les finitions recouvreuse sont nettement mieux mais je suis fâchée avec la mienne depuis pas mal de temps! Ce que je fais c’est surjeter l’extrémité de l’ourlet et je fais une couture au point droit avec du fil élastique (type Maraflex).
Oui, j’ai toujours beaucoup de mal à photographier le noir. Je ne suis pas très bien équipée et mon appartement est plutôt sombre. Le faux cache-cœur est extrêmement simple, il n’y a qu’une pièce devant avec seulement un petit empiècement pour le décolleté gauche.
Je n’ai jamais utilisé de recouvreuse et je ne sais même pas à quoi ressemblent les finitions à la recouvreuse, donc je suis curieuse. ^^